Après Ricky Gervais et Donal Logue, c'est au tour d'Oliver Hudson de se prêter au jeu des acteurs mis en lumière par la Crypte. Oui je sais, encore un homme. Promis, la prochaine fois on parlera d'une femme... Si on en trouve une avec du talent...
Mais non je vous aime...
Les stéréotypes dans les séries
Dans l'article centré sur Donal Logue, j'avais abordé le délit de faciès. En effet, qu'on le veuille ou non, il y a des visages qui nous reviennent et d'autres non.
Aujourd'hui, outre cette notion très subjective d'une tête qui nous plaît ou non, j'ai envie de parler de ces acteurs qui ont le don de décrocher des personnages sympathiques. Attention il ne s'agit pas d'une généralité car au cours d'une carrière bien remplie, un comédien aura éventuellement la chance d'incarner différents rôles, du personnage le plus sympathique à l'individu le plus antipathique. Petit clin d’œil à Jack Gleeson qui se reconnaîtra dans ce dernier cas.
Mais si, tu connais forcément Jack si tu as vu la série Game of Thrones. Il incarne la tête à claques qu'est Joffrey Baratheon. L'acteur est peut-être très amical et foncièrement gentil, mais son personnage est un vrai connard que tout le monde voulait voir crever. Dans la communauté des sériephiles, un tel consensus sur un personnage de série n'a jamais été aussi fort. Heureusement, le fantasme des fans de la série a été assouvi dans un des plus grands moments de Game of Thrones, le jour où Tyrion a giflé Joffrey.
Ah quel bonheur ! Quelle joie ! Quelle extase ! J'en jouis encore. Vas-y Tyrion recommence encore et encore, fais-moi jouir comme dirait Patrick Coutin...
D'autres acteurs ont plus de chance et décrochent assez régulièrement des personnages sympas. Est-ce anodin ? Je ne pense pas.
Il y a peut-être là aussi une question de faciès, de physique. Soyons clairs, les traits du visage sont malgré nous accompagnés de stéréotypes qui classent les personnes dans des cases. Sans aller dans les travers des méthodes contestables de la physiognomonie, face à un visage, nous sommes tous les mêmes et avons tendance d'une manière très subjective à définir une personne et sa personnalité en fonction de ce que l'on voit.
Ainsi, telle ou telle personne sera jugée sympathique de part sa bobine ronde, ses traits fins et ses yeux pétillants, alors que si ça se trouve cette personne est une sombre merde qui n'hésitera pas à voler la petite retraite de ta maman chérie, écraser les bégonias qu'elle s'est échinée à faire pousser dans son petit jardin et sodomiser Pupuce, son magnifique caniche...
Au temps pour moi, je me suis encore une fois emballé. Les caniches, c'est plus fort que moi, mes pulsions ressurgissent, désolé !
Et Oliver Hudson dans tout ça me diras-tu ?
D'un point de vue très subjectif, l'acteur m'évoque quelqu'un de très sympathique et je vais t'en parler à travers 3 séries qui parsèment sa carrière.
3 séries marquantes dans la carrière d'Oliver Hudson
Oliver Hudson fait partie de ces acteurs qui ont décroché bien souvent des rôles de mecs sympathiques. Me suis-je contenté de regarder des fictions dans lesquelles il incarne ce type de personnage ? Très certainement. C'est bien pour ça que j'insiste sur "bien souvent", car avec une filmographie de plus de 30 rôles différents que ce soit au cinéma ou à la télévision, tu te doutes bien que je n'ai pas pu tout voir.
Donc ne viens pas me chier dans les bottes parce que je n'ai pas cité la série dans laquelle il a un rôle d'enfoiré. C'est soit que je ne l'ai pas vue, soit que ça ne m'arrangeait tout simplement pas d'en parler dans cet article. Je suis au clavier, j'écris en conséquence ce que je veux, c'est compris ?
Oliver Hudson, l'âge de la maturité dans Dawson
Tout le monde se souvient de Dawson, ou du moins tous les ados de la fin des années 90. Mais te souviens-tu du personnage d'Eddie Doling ?
Eddie est incarné par Oliver Hudson et apparaît dans le courant de la saison 6. Il a une importance capitale dans la construction du personnage de Joey.
En effet, Eddie et Joey se rencontrent sur les bancs d'un cours de littérature à la fac. Ils vont commencer à nouer des liens à travers des échanges culturels et intellectuels. En rejoignant le staff du bar Hell's Kitchen, Joey se rapproche d'Eddie jusqu'à ce qu'une histoire d'amour, un peu compliquée disons-le, naisse entre les deux.
"Compliquée" car Eddie est un homme secret, parfois arrogant et très habile dans l'art de marquer ses distances avec sa dulcinée. De son côté, Joey n'est toujours pas au clair avec son passé amoureux, petit clin d'œil à nos amis Pacey et Dawson. Mais non Dawson, il ne faut pas se mettre dans un état pareil...
Revenons-en à Eddie qui nous intéresse plus spécifiquement ici. Tout au long de la saison, nous apprenons à connaître Eddie, qui il est, son passé, pourquoi agit-il de la sorte avec Joey, etc. Il en ressort un personnage touchant qui ne cherche pas à faire du mal à Joey. Tout en essayant de devenir l'homme qu'il a toujours rêve d'être, il tente de la protéger et pense qu'elle mérite mieux que lui.
Après de nombreuses séparations et retrouvailles, le couple se sépare pour de bon. Une expérience douloureuse pour les deux, mais qui aura certainement permis à Joey de mieux aborder ses relations amoureuses. Et oui madame, il faut arrêter de faire la girouette et choisir une bonne fois pour toute avec qui tu veux être : Dawson ? Pacey ?
Et toi, t'es pour la team Dawson et Joey, Pacey et Joey ou Dawson et Pacey... euh non je crois que cette option n'était pas proposée par la série.
C'est dans le rôle d'Eddie Doling que j'ai découvert pour la première fois Oliver Hudson. À cette époque, je trouvais le personnage cool, même s'il était la troisième roue du carrosse. Celui qui arrivait avec ses gros sabots pour semer la zizanie dans les histoires de cœur de nos amis de Capeside.
Sous les traits d'un personnage complexe, il a permis à la série Dawson de passer un cap, s'orienter vers une voie plus mature.
Oliver Hudson m'avait alors fait bonne impression. Et c'est donc avec grand plaisir que j'ai apprécié de le retrouver dans d'autres séries.
Oliver Hudson, la caricature dans Rules of Engagement
Dans Rules of Engagement, Leçons sur le mariage en français, Oliver incarne le personnage d'Adam Rhodes.
Rules of Engagement est une sitcom diffusée dans les années 2000 sur CBS. La comédie est dans la lignée de séries comiques centrées sur une bande de potes : Friends, How I Met Your Mother, The Big Bang Theory, New Girl ou encore Will & Grace. Leur arrive-t-elle à la cheville ? En toute honnêteté, non !
Rules of Engagement n'est pas une mauvaise comédie, mais elle ne brille pas par son humour et n'apporte rien de neuf dans la galaxie des comédies du genre. Son principal problème réside dans ses personnages. Là ou d'autres comédies, comme Friends en tête de lice, ont réussi à créer de véritables liens entre chaque protagoniste, Rules of Engagement galère à créer une alchimie entre chacun de ses héros. De ce fait, l'attachement que peut ressentir le téléspectateur face à ces êtres fictifs ne s'opère pas. Des héros aussi attachants que Chandler, Phoebe, Raj, Penny, Jess ou encore Will , et auxquels on peut parfois s'identifier, ne trouvent pas leur pendant dans la comédie de Tom Hertz.
J'insiste bien sur cette notion de lien entre les personnages. Elle est ultra importante dans une fiction. Elle rend le récit plus naturel et permet de plonger plus facilement le téléspectateur dans l'histoire. Dans Rules of Engagement, je ne me suis jamais senti embarqué dans les histoires de Jeff, Audrey, Adam, Jennifer et Russell. On suit les péripéties de leur quotidien, mais les connexions entre eux fonctionnent mal. On passe ainsi de sketchs en sketchs qui font parfois mouche et parfois non.
Ok, on a bien compris que Rule of Engagement ne fonctionne pas sur l'aspect comédie de groupe. Qu'en est-il du reste et surtout où est Oliver Hudson dans tout ça ?
Alors, pour revenir plus précisément au sujet de l'article, il faut que je parle de la force de la série. Cette dernière, à l'instar des autres sitcoms susmentionnées, a réussi à mettre en avant des personnages bien trempés, tous avec leurs défauts, leurs mimiques et leur tempérament. Bon, le tout reste très caricatural avec le mec jamais content, le pervers, la romantique ou encore le naïf. Mais, c'est cet aspect quasi parodique qui fonctionne le mieux. Chaque personnage avec ses propres extravagances est assez drôle à suivre. Rien de neuf sous le soleil du côté de ces excentricités, mais un pervers, qu'il s'appelle Barney, Howard ou Russell reste toujours marrant à regarder.
Dans tout ça, il y a Oliver Hudson qui joue Adam, un mec sensible et très naïf. C'est à se demander s'il n'est pas un peu bête parfois. Ce qu'il souhaite par-dessus tout dans la vie, c'est être l'amant/homme idéal pour sa femme, et devenir le meilleur ami de son nouveau voisin Jeff. Ce qui a le don d'énerver vivement ce dernier. Et Hudson interprète parfaitement Adam. Un type simple, un peu envahissant, mais finalement très attachant et sympa.
Voilà, on y est, Oliver Hudson joue un mec gentil qu'on aimerait bien prendre sous son aile, même si parfois un bon coup de pied au cul ne lui ferait pas de mal.
Pour conclure, Rules of Engagement n'est pas une série mémorable. Je retiens plus spécifiquement son casting : Patrick Warburton (Les Griffin, Space Force, Crowded, The Tick), Megyn Price (Parents à tout prix), Bianca Kajlich (Legacies, Harry Bosch, Undateable, Dawson), David Spade (Saturday Night Live) et bien évidemment Oliver Hudson qui campait bien le personnage d'Adam Rhodes.
Oliver Hudson, le divorce moderne dans Splitting up together
Splitting up together est une comédie familiale diffusée à la fin des années 2010 aux États-Unis. De quoi parle-t-elle ?
"Lena et Martin, parents de 3 enfants, divorcent. ils décident toutefois de continuer à vivre ensemble pour le bien de leur famille. Avec un planning bien ficelé, une nouvelle vie se profile devant eux..."
Alors soyons clairs, on n'est pas non plus devant la comédie de la décennie. D'ailleurs, Splitting up together n'est pas vraiment drôle, les personnages secondaires frôlent le ridicule et n'apportent rien à l'histoire, si ce n'est être le faire-valoir de nos deux héros. Quant aux histoires liées au divorce, elles sont assez convenues et peu palpitantes, mais elles tentent de montrer quelque chose de différent, notamment sur la façon d'élever des enfants à notre époque quand on est un jeune couple séparé.
Et puis, il y a quelques moments cocasses qui font sourire et offrent à la série un petit côté agréable à suivre. Finalement, Splitting up together n'est pas une grande série mais elle est le genre de fiction que tu apprécieras de regarder un dimanche après-midi d'hiver sous un plaid avec ton chat Frisouille sur les genoux et un bol de chocolat chaud dans les mains. Avoue que tu t'y vois bien là, allez viens, je t'invite sous mon plaid en tout bien tout honneur bien entendu !
Malgré tous ces points peu reluisants, c'est dans Splitting up together que j'ai le plus apprécié Oliver Hudson. Il incarne à merveille Martin, ce père de famille encore gamin dans sa tête, mais tellement cool. Il faut dire que son duo avec l'excellente Jenna Fischer, aka Pam dans The Office, fonctionne parfaitement.
Il est clair que ce côté à la fois maladroit, rebelle et sympathique va très bien à Hudson. On sent même qu'il est à l'aise dans ce genre de rôle et cette dernière série en témoigne parfaitement.
Le tour d'horizon de la carrière d'Oliver Hudson à travers 3 séries dans lesquelles il incarne un mec sympa touche à son terme. Comme évoqué un peu plus tôt, je n'ai pas cité toutes les séries dans lesquelles Oliver Hudson a joué. Parmi celles-ci, j'aurais pu mentionner The Cleaning Lady, Scream Queens ou encore Nashville, mais ne les ayant pas vues je préfère m'abstenir. Si dans celles-ci, il campe un personnage différent, n'hésite pas à me le dire que j'aille y jeter un oeil.
Tu en sais à présent un peu plus sur l'affection que je porte au comédien Oliver Hudson. N'hésite pas à me dire si tu l'apprécies tout autant que moi ou si depuis le début tu ne sais pas de qui je parle.