Tu es plus moules frites ou steak frites ? Tu es plus café ou thé ? Tu es plus montagne ou plage ? Tu aimes faire l'amour avec la lumière ou sans ?...
Toutes ces questions appellent un choix. Il est tout à fait possible de ne pas en faire et de se sentir heureux dans chaque possibilité. Tu te retrouves dans cette assertion ? Et bien saches que tu es un indécis chronique et qu'au lieu de jouer la carte de la neutralité, tu ferais mieux de prendre des risques et surtout de prendre des décisions. Satané pacifiste qui ne veut froisser personne et surtout ne pas risquer de faire le mauvais choix !
Toujours dans cette idée autour du choix, et pour revenir au sujet qui nous intéresse, si je te dis "tu préfères la paix ou la guerre ?", que choisis-tu ? La paix bien entendu.
Jean-Clément : "La guerre ! Moi j'aime bien quand ça explose de partout avec des bras qui volent et des têtes qui roulent. C'est rigolo !"
Il faudrait sérieusement être dérangé pour répondre la guerre... Putain Jean-Clément, t'es un sacré détraqué mon gars. Alors oui, dans un film ça peut effectivement être drôle. On se souvient tous de Hot Shots 2, par exemple.
Note bien mon ami au QI équivalent à un bulot atteint d'une maladie congénitale, ceci est une fiction. C'est du spectacle pour amuser la plèbe et souvent ces récits fictionnels relatent des faits réels qui, eux, n'étaient pas drôles.
Certes, on peut rire de tout et Hot Shots 2 est une référence pour moi, mais soyons honnêtes, si je te demande de choisir entre garder à vie des mains parfaites et fonctionnelles ou avoir des mains avec des anus à chaque bout de doigt, que choisis-tu ? Si tu me réponds que ce serait drôle d'éclabousser de merde toutes les personnes à qui tu serres la main, je ne réponds plus de rien ! Concernant cette éventualité de doigt-anus, le choix te semble évident, n'est-ce pas ? Aussi, figure-toi qu'il se doit d'être tout aussi évident entre la paix et la guerre.
Personne ne souhaite faire la guerre. Excepté quelques hommes politiques. Excepté quelques dictateurs. Excepté quelques hommes influents et riches. Excepté quelques multinationales ou cabinets d'avocats malfaisants (oui je parle de toi Wolfram & Hart)... ok y a quand même une sacrée bande de connards sur notre Terre. Je m'arrête là et je te rassure de suite, cet article n'est en aucun cas une diatribe contre la guerre. C'est un sujet bien trop périlleux et qui mériterait plus que quelques lignes.
Ce que je souhaite pointer du doigt, et je vais enfoncer une porte ouverte, c'est que pour parler de la guerre, on ne peut éluder cette dichotomie entre elle et sa sœur ennemie, la paix. Elles sont étroitement liées et on ne peut parler de l'une sans évoquer l'autre. De part la force des choses, elles s'attirent tout en se repoussant inlassablement.
Et cette vérité se confirme sans détour dans les trois séries citées ci-dessous. Chacune des histoires retrace un moment fort de notre histoire où nos peuples se sont combattus pour des raisons x ou y, bien souvent injustifiées et immorales. Et derrière ces combats, ces instants tragiques, cette guerre, se cache des êtres humains perdus, utilisés et bien souvent à la recherche d'un équilibre et tout simplement de la paix. J'insiste là-dessus. Toutes ces séries présentent des personnages dont la quête principale est de comprendre là où ils en sont et de trouver la paix, qu'elle soit la finalité de la guerre, par l'intermédiaire d'une victoire, ou qu'elle soit personnelle, sous la forme d'une quiétude éternelle.
Ces 3 séries, bien que différentes, ont su me toucher particulièrement. Je te les recommande chaudement, d'autant plus qu'il s'agit d'un format mini-série. Si tu n'aimes pas les shows qui s'éternisent sur plusieurs saisons et que tu préfères les séries courtes, elles sont faites pour toi :
1. Occupation
Occupation est une mini-série en 3 épisodes diffusée en 2009 sur BBC One. En seulement 3 petits épisodes, la série a su me convaincre tant par son sujet que par ses acteurs.
Le sujet : la guerre. Pas très original tu me diras étant donné l'orientation de l'article. Occupation nous place ici dans un contexte post conflit. Elle se focalise sur la vie des personnages une fois qu'ils sont revenus au pays après avoir vécu l'horreur en Irak.
La série décrit avec beaucoup de finesse les séquelles laissées par la guerre et comment ces héros tentent tant bien que mal d'oublier ce qu'ils ont vécu.
Si ces quelques lignes t'ont donné envie, je t'oriente de suite sur la fiche de la série dans laquelle tu trouveras pas mal d'infos sur Occupation et ma critique.
Et si tu aimes les séries anglaises, tu seras ravi d'apprendre que James Nesbitt est un des personnages principaux. Perso, ce mec m'avait bluffé dans Jekyll, une adaptation du roman de Robert Louis Stevenson. Et dans Occupation, le mec est toujours aussi talentueux.
2. The Pacific
En deux mots : HBO, Spielberg.
Et oui, The Pacific est signée HBO et Spielberg (Tom Hanks est également présent à la production), comme sa grande sœur Band of brothers. Alors si tu as aimé cette dernière, il y a de grandes chances que tu apprécies The Pacific. Et si tu ne penses pas regarder la série, jette quand même un œil à son générique qui vaut le détour. Une très belle réussite visuelle à découvrir ci-dessous (d'autres très beaux génériques de séries dans l'article : 5 superbes génériques signés HBO).
3. Generation Kill
Generation Kill est également signée HBO, ce qui n'est pas nécessairement un gage de qualité, soyons bien d'accord.
La chaîne câblée américaine a su nous livrer quelques pépites dont j'ai déjà parlé ici (Six Feet Under, Les Soprano, etc.) et des séries décevantes. Je pense notamment à Vinyl, une des dernières productions en date. Generation Kill se situe entre les deux. Elle n'est pas mauvaise, loin de là, mais elle n'arrive pas à la cheville des séries cultes susmentionnées. Alors pourquoi un avis mitigé ?
Sans rentrer dans le détail, et pour ne pas paraphraser ma critique présente dans la fiche de la série, Generation kill a une approche assez fine de la tragédie que vivent tous les personnages, tout en étant un peu lourdingue dans son écriture.
En effet, on sent que HBO a voulu montrer qu'on était sur une chaîne câblée, alors les grossiéretés, les références au cul et autres plaisanteries d'un goût assez douteux débarquent avec leurs gros sabots. Bien entendu, la série suit une bande de mecs, on sait pertinnement que les discussions se placeront en dessous de la ceinture. De plus, les circonstances dans lesquelles ils sont, font qu'ils ont besoin de se déstresser. Parler de cul est un moyen comme un autre de se raccrocher à quelque chose de simple, de réel et de "motivant". La série est finalement assez juste dans son approche, mais c'est tellement gros au début de la série qu'on focalise uniquement sur ce côté gros beauf'. Heureusement, Generation Kill tire son épingle du jeu par la suite et nous permet même de nous attacher à certains personnages.
Pour plus d'infos sur la série, je te laisse consulter la fiche qui lui est dédiée.
Tu n'as pas trouvé ta série sur le thème de la guerre ? Tu en as d'autres à conseiller ? Lâche-toi dans les commentaires ou sur Twitter et Facebook.