Tu l'auras compris, Victor Lanoux, le célèbre interprète de Louis la Brocante, vient de nous quitter ce jeudi 4 mai à l’âge de 80 ans. Rapide retour sur sa carrière.
Victor Lanoux, un homme de cinéma
Avant d’être l’insatiable antiquaire, Victor a été un acteur de théâtre et de cinéma. Une longue, très longue carrière qui a débuté dans les années 60 sur les planches aux côtés de Pierre Richard.
C’est surtout dans les années 70 que le comédien se fait remarquer dans des films comme :
- Elle court, elle court la banlieue en 1973.
- L'affaire Dominici en 1973.
- Adieu Poulet et Dupont Lajoie en 1975.
- Un éléphant ça trompe énormément en 1976.
- Nous irons tous au paradis en 1977.
- La carapate en 1978.
- Les chiens en 1979.
On se souvient tous de ses frasques dans les comédies sentimentales et notamment du quatuor hilarant dopé aux testostérones dans le film culte Un éléphant ça trompe énormément :
De gauche à droite : Guy Bedos, Jean Rochefort, Victor Lanoux et Claude Brasseur.
Sa carrière se poursuit dans les années 80 avec pas mal de rôles de flic :
- Une sale affaire en 1980.
- La revanche en 1981.
- Un dimanche de flic en 1983.
- Les voleurs de la nuit en 1984.
- Le lieu du crime en 1986.
Et en 1984, est-ce que tu te souviens de lui dans La Smala avec Josiane Balasko ?
La Smala
Ou encore dans l’excellent film Canicule en 1984 où il incarne un beauf détraqué et flippant. Un peu notre Délivrance à nous. Comment ça je parle encore de consanguinité ? Ce n’est pas de ma faute si ma femme est aussi ma cousine, c’était le fruit du hasard, je n’y peux rien !
Par la suite, ses interventions cinématographiques sont plus épisodiques et moins marquantes. Petite mention tout de même à son rôle dans Les Démons de Jésus de l'excellent Bernie Bonvoisin en 1997 :
Les démons de Jésus
Enfin, il décroche des rôles dans des téléfilms, mais là aussi ce sont des passages furtifs et qui ne restent pas ancrés dans la mémoire des gens.
La Brocante, c’est bad ass !
En 1998, Victor Lanoux devient Louis la Brocante, le brocanteur le plus célèbre au monde. Le gars qui te ferait même penser que la brocante ce n’est pas si has been que ça. Le mec il se trimballe avec son vieux citroën de serial killer, mais ce n’est pas pour enlever et torturer la jeune vierge effarouchée du coin. Non, lui il est brocanteur. Il déniche les bonnes affaires. Et comme c’est bien connu que la brocante c’est un métier à risque, il endosse un rôle de super détective pour défendre la veuve et l’orphelin.
Louis la Brocante le bad ass
Quoiqu’il en soit et quoiqu’on pense de la série, celle-ci a connu un certain succès auprès des plus âgés d’entre nous. Diffusée sur France 3 de 1998 à 2013, soit 44 épisodes, plus de 5 millions de téléspectateurs regardaient chaque dimanche soir la série.
Concernant le reste de sa carrière, durant la production de Louis la Brocante, Victor Lanoux a joué dans la série Les Enquêtes du commissaire Laviolette diffusée également sur France 3, et il a participé à quelques téléfilms.
Pour toute une génération, ce grand comédien français restera pour toujours à tort ce brocanteur ringard que nos vieux regardaient le dimanche soir. Certes il l’a été et nous n’étions (car oui je m’implique dans cette génération de jeune trentenaire) pas la cible de cette fiction. Pour autant, il serait réducteur de cantonner Lanoux à ce simple rôle de Louis la Brocante. Le bonhomme a quand même foulé de nombreuses fois les planches des salles de théâtre, il a écrit lui-même ses propres pièces (Le Péril bleu ou méfiez-vous des autobus, Le Tourniquet...) et il est une figure ancestrale du cinéma français. Procure-toi des films comme Un éléphant ça trompe énormément, La carapate, Les démons de Jésus... et tu verras par toi-même. Bref ne reste pas sur des apparences et affute ton jugement. Sois curieux, c'est pour ta culture et pour briller en société :
Un quidam : "T'as vu, Louis la Brocante est mort !"
Vous : "Qui ?"
Le même quidam : "Ben le gars que ta grand-mère kiffait regarder le dimanche soir sur France 3".
Vous : "Ah tu veux dire Lanoux, Victor Lanoux l'auteur et metteur en scène de la pièce Le Péril bleu ou méfiez-vous des autobus ?"
Bim, sois arrogant un peu, ça fait du bien. Sur ce, RIP Victor et non je ne ferai pas une eulogie aussi pathétique que celle-ci :