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Veronica Mars est une série rafraîchissante qui met de l’eau dans le vin des séries policières qui sont de plus en plus nombreuses et qui pour beaucoup d’entre elles commencent un peu à tourner en rond et s’essouffler.

Cette série m’a vraiment plu par tous ses aspects :

• - des personnages attachants ;
• - des dialogues travaillés ;
• - un générique qui met la pêche (The Dandy Warhols – We used to be friends), la musique de la série en générale est recherchée ;
• - des intrigues complexes, etc.

L’ambiance de la série est ce qui m’a le plus frappé. Il est vrai qu’au départ je m’attendais à une énième série pour les ados et telle ne fut pas ma surprise en regardant le premier épisode. Veronica Mars est certes une série fraîche, pleine de couleurs et de jovialité, mais à côté de cela subsiste l’obscurité, le côté sombre de ces vieux films policiers. La frivolité laisse place parfois à la peur, au drame et à la noirceur qui habite chaque être humain. On retrouve cela principalement dans la première saison qui est la plus aboutie des trois. Elle m’a réellement emballé et je la conseille à tous. Les deux saisons suivantes sont moins intéressantes même si elles sont agréables à suivre tant l’univers propre de Veronica Mars s’y retrouve : jeux de mots, références à foison, des personnages toujours aussi attachants et bien entendu la très belle Kristen Bell.

Une saison 4 était prévue mais le manque d’audience aura eu raison de la série. Cette saison nous aurait permis de suivre les aventures de Veronica au sein du FBI. Dans un sens, ce n’est pas plus mal que le show se soit arrêté car Veronica Mars fait partie de ces séries qui pour moi ne doivent pas excéder un certain nombre de saisons pour ne pas perdre tout leur charme.

A noter que la série a reçu pas mal de guest stars, aux noms de : Paris Hilton (elle interprète le rôle d’une blonde écervelée, ça ne devait pas être difficile à rentrer dans la peau du personnage !), et pour les fans de Buffy contre les vampires et Angel, Charisma Carpenter (Cordélia) et Alyson Hannigan (Willow) ont également rejoints le show le temps de quelques épisodes.

Veronica Mars vous ouvre les portes de ses enquêtes, serez-vous assez habiles pour découvrir qui sont les coupables avant elle... ?

Les situations créées par la mauvaise foi, les maladresses et les manigances du couple Judy-Bill sont vraiment sympas !

Les petits affrontements entre Brian et Lauren rappellent ceux de Bud et Kelly Bundy (Mariés, Deux Enfants) à un niveau moins agressif. Tina est adorable avec sa bouille et sa douceur mais c’est peut-être elle qui a les répliques les plus mordantes. Le fil rouge des relations à échec de Linda est très agréable à suivre surtout pour les motifs de ses séparations.

En résumé, une série que j’ai eu plaisir à revoir à nouveau pour les besoins de cette fiche et que je n’hésiterais pas à acheter en DVD car tout en gardant l’esprit sitcom retraçant le quotidien de la famille américaine typique, Une Famille Presque Parfaite apporte son petit lot d’originalité (en particulier avec ses vannes piquantes et ses répliques bien trouvées).

"Au commencement de tout, juste après la Grande Guerre entre le ciel et l'enfer, Dieu créa la terre. Il la confia à ces grands singes doués de raison qu'il appelait les hommes. A chaque nouvelle génération naquit un être de lumière et une créature des ténèbres. Il y eut de terrifiants combats. De grandes armées s'affrontèrent dans cette guerre ancestrale entre le Bien et le Mal. Il y avait de la magie alors, de la noblesse. Et une inimaginable cruauté. Oui c'était ainsi. Jusqu'au jour où un faux soleil explosa dans l'univers. L'homme échangea pour toujours l'émerveillement contre la raison."

C’est par ses paroles que l’on peut résumer ce que Carnivàle veut montrer. Créée par Daniel Knauf, cette série à gros budget pour une chaîne du câble était faite pour marcher et pour durer 6 saisons (3 cycles de 2). Les moyens étaient là et HBO avait confiance en ses idées spectaculaires. Loin de tomber dans les clichés, Carnivàle nous offre du grand spectacle et des intrigues d’une grande qualité, servie par un casting impeccable. Cependant les ambitions de la chaîne étaient grandes et ses moyens ne suivaient pas. Le coût trop important de la production fît arrêter la série après son premier cycle : nouveaux lieux de tournages quotidiens, des infrastructures trop nombreuses et des délais trop courts.

C’est donc après seulement 2 saisons que la série évènement de l’année 2003 prît fin, coulant sous la terrible équation Coût de production / Audience.

Ce que nous pouvons retirer ici est la prise de risque énorme d’HBO pour nous donner une série incroyable de richesse scénaristique et thématique, revisitant le manichéisme chrétien avec brio. C’est une série qui mériterait d’être citée au milieu des plus grandes comme Twin Peaks.

Unhitched est ce qu’on peut appeler une série éclair. Le show n’a pas convaincu et c’est au bout de seulement 6 épisodes que la Fox s’est débarrassée de la comédie sans lui laisser la chance de trouver son public. Malgré cette éviction plus que rapide, il n’y a pas de quoi crier au scandale étant donné que la série n’était pas non plus d’une grande qualité.

Néanmoins cela prouve bien encore une fois qu’on est dans un monde où la reconnaissance médiatique par le public n’a pas le temps de se faire.

On diffuse, on laisse quelques semaines (le moins possible bien entendu) et si le public n’est pas au rendez-vous, on vire. Pas le temps de s’attacher aux personnages et à la série que la grille des programmes est comblée avec une rediffusion ou une nouvelle série qui se retrouve à son tour sur la sellette des audimats. C’est comme cela que ça fonctionne et pas autrement, alors autant s’y habituer. Mais quand ça se produit pour une série que l’on affectionne particulièrement, il ne nous reste plus que nos yeux pour pleurer ou alors pourquoi pas tenter le syndrome Jericho et envoyer des noisettes pour sauver ce qui peut l’être.

Pour Unhitched, pas de noisettes ou autres condiments, quoique le mieux ici aurait été d’envoyer des sous-vêtements pour sauver la série. Adieu Kate, Gator, Tommy et Freddy après seulement quelques heures passées en votre compagnie.

Cependant, autant être franc, ils ne vont pas vraiment me manquer. La série qui officie sur le thème qui a fait le succès de Friends, c’est-à-dire l’amitié, sur un ton bien plus graveleux, ne m’a pas convaincu. Il y a des passages drôles et encore heureux pour une comédie, et malheureusement, ça s’arrête là. Le rythme n’est pas au rendez-vous et les passages comiques ne sont que trop rares.

Il y a tout de même un point positif à cette série, c’est l’absence totale de rires enregistrés. Le show fonctionne à la The office. Une bonne chose car il est souvent pesant d’entendre des rires enregistrés sur des scènes qui ne prêtent pas à rire. Une liberté laissée au téléspectateur qui serait bienvenue dans plus de comédies.

Ne vas pas croire que je dénigre complètement la série car ce n’est pas le cas. Il y a de bonnes choses et le ton léger de celle-ci plaira à certains d’autant plus qu’elle a été produite par les frères Farrelly à qui l’on doit notamment les comédies bien grasses que sont Dumb & Dumber, Mary à tout prix et Fous d'Irène.