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Atypical ou l'autisme positif au coeur des relations familiales

Je connais mal l'autisme et les troubles associés. Il me sera donc difficile de juger la série sur ce point. En revanche, l'effort fait par Atypical de présenter ce handicap de manière positive, sans jamais tomber dans le pathos est notable.

Le casting est dans l'ensemble parfait. La palme revient à Keir Gilchrist (United States of Tara) qui nous livre une interprétation à la fois drôle et ultra touchante. Petite réserve concernant Jennifer Jason Leigh (Weeds), aka Elsa, que j'ai trouvé parfois un peu maladroite dans son jeu.

Sous le joug de l'autisme, Atypical réussit habilement à parler de la famille : la relation des parents qui peut s'étioler par manque de communication ou les liens parfois complexes entre un frère et une soeur. Pour moi, elle tire son épingle du jeu avec le rôle de Doug. Ce père de famille reprend au fil de la série son rôle de papa pour nous livrer un final parfait, mais chut !

Seul point noir au tableau : la saison 4. L'intrigue y est plus faible. Le focus sur Casey et ses petits dramas n'apportent pas grand chose au récit. Ainsi, la saison met du temps à se lancer avant de nous offrir un final qui clôture parfaitement la série.

Mayans M.C. démarre timidement pour finir sur une note correcte !

- Quiconque a aimé Sons of Anarchy sera ravi de renouer avec cet univers de bikers dépeint par Mayans M.C. On y retrouve l'ambiance, une BO toujours parfaite et son lot de cliffanghers.

- Des personnages charismatiques à l'instar de Bishop, Felipe, Tranq, Alavrez ou Adelita. La palme revenant à Angel qui a su me toucher tout au long de la série et ce jusqu'à la dernière seconde de celle-ci.

- "EZ rider" est une pâle copie de Jax dans les SOA, sans pour autant lui arriver à la cheville. J'avais difficilement de l'empathie pour son personnage et ses choix parfois peu réfléchis.

- Le personnage d'Emily, incarnée par Sarah Bolger, ne m'a pas convaincu. Son envol arrive bien trop tard dans la série et l'actrice n'est pas du tout convaincante dans son interprétation.

- La série pêche dès qu'elle aborde l'histoire des cartels. Cet arc n'est pas passionnant et malheureusement bien trop présent, et ce au détriment de la vie du club des Mayans.

Utopia est une série visionnaire en abordant des sujets d'actualité et éthiques : pandémie, écologie, inégalités, conspirations, désinformation.

D’une certaine façon, elle anticipe les préoccupations de notre société moderne. Elle présente des problématiques et d'éventuelles solutions qui plaisent ou non. À travers tout cela, Utopia nous pousse ainsi à réfléchir sur la frontière entre la fiction et la réalité.

Une direction artistique aux petits oignons. Utopia est audacieuse dans ses couleurs vives et saturées qui lui offrent un véritable esthétisme. La bande son est savamment orchestrée entre les musiques et les ambiances sonores qui rendent le tout ultra immersif. Utopia démontre là aussi qu’elle porte une attention méticuleuse aux détails, ce qui fait d’elle une série culte.

Utopia se distingue par son intrigue complexe et captivante. Elle mêle habilement conspirations et mystères. Le suspense est constant grâce à une floppée de retournements de situation, des personnages intrigants et une paranoïa omniprésente. Bref, impossible de s’ennuyer.

Le seul hic à ce beau tableau : une annulation trop prématurée. Une saison 3 aurait été très appréciable !

Mr Inbetween est un savant mélange des genres. Elle oscille allègrement entre la comédie, l’action et le drame, cherchant à nous déstabiliser, à l’instar de son héros qui évolue entre deux mondes.

Sous son air de série bourrine dans laquelle le personnage principal dézingue des types et pète des dents à tour de bras, Mr Inbetween est une série intelligente qui aborde sans aucune maladresse des sujets aussi variés que la solitude, les problèmes de couples, le harcèlement scolaire, l‘éducation, la monoparentalité, la famille, les addictions, ou encore le handicap.

Mr Inbetween offre un savant mélange des genres. Elle oscille allègrement entre la comédie, l’action et le drame. Elle n’hésite pas à passer d’une scène à l’autre, d’un genre à un autre. Elle joue avec nos émotions et notre ressenti. Ainsi, on suit Ray dans son quotidien violent et glaçant, puis on enchaine avec des moments plus doux où il est avec sa fille. La série cherche à nous déstabiliser, à l’instar de son héros qui évolue entre deux mondes.

Scott Ryan, l’interprète de Ray, tient la série à lui tout seul. Les rôles secondaires ne sont pas mauvais, mais la présence de Scott crève l’écran. Le comédien est aussi à l’aise dans les scènes de pure violence que dans les moments plus intimistes et touchants comme dans les scènes avec son frère. Ray est aussi chaleureux que terrifiant ce qui nous met quelque peu dans la même situation que lui, à savoir “le cul entre deux-chaises”.

Une saison 3 qui marque une baisse de régime de la part de la série. Il y a bien cet épisode en mode road trip australien qui m’a marqué. Il s’y dégage une certaine beauté dans cette froideur implacable qu’est le boulot de Ray. Ce dernier dévoile une nouvelle fois son mal être, sa solitude et ce besoin d’amour enfouit au fond de lui. Il reste que cette saison 3 m’a moins convaincu et le final n’est pas à la hauteur de la série, mais cela reste subjectif...

À retrouver dans l'article Pourquoi tu ferais mieux de regarder ces séries plutôt que Prison Break ?

+ d'infos sur la série : L'abécédaire des séries annulées trop tôt (2/4) | Le bilan séries 2023 : annulations, coups de cœur, fins de séries...