Bienvenue dans un nouveau concept d'article dans lequel on te présentera une série et en quoi elle se démarque des autres pour l'un des rédacteurs de la Crypte. Pour ce premier article, c'est Spider33 qui nous parle de la série qui a marqué son adolescence. C'est parti !
L’adolescence, cette période d’ambivalence caractérisée par une certaine "crise". Nos parents sont alors toujours indispensables mais à la fois insupportables. Mais c’est également le moment où les références et les goûts ne vont plus être seulement influencés par la famille mais par les relations sociales.
Étant né au début de la génération Y, mon adolescence a vu apparaître sur nos télés, encore cathodiques à l’époque, beaucoup de séries devenues soit cultes, soit fer de lance de nouveaux genres, soit les deux. Sans être très original, la série qui a marqué mon adolescence fait partie de celles-là, c’est Friends.
Bien que la série soit déjà diffusée en version originale sous-titrée sur Canal Jimmy depuis un petit moment, ce n’est qu’en 1996, en début de soirée sur France 2 à l’occasion du premier épisode que, par hasard, je découvre cette bande de copains en train de boire un café au Central Perk... Et j’accroche. Chaque jour, il me tarde de retrouver ces nouveaux amis, et chaque week-end, je me repasse leurs aventures en VHS jusqu’à plus soif.
Plus les épisodes passent et plus je me sens proche d’eux, et d’un en particulier avec qui je partageais déjà quelques traits de caractère, Chandler. Alors que cette période d’adolescence reste une recherche identitaire, Chandler m’aide à la traverser, allant jusqu’à adopter quelques mimiques et me confortant dans le fait que l’humour peut me protéger de bien des choses.
Dans la cour du collège puis du lycée, chacun avait sa série : Hartley, cœurs à vif, Urgences, Dr Quinn ou encore X-Files. Mais moi, comme tant d’autres, je restais attacher à ces jeunes adultes et leurs problèmes de cœur, d’argent, de famille car même s’ils étaient plus vieux que moi d’une dizaine d’années, tout me parlait, comme s’ils me préparaient à un bout de mon futur. C’est plus difficile d’avoir ce ressenti avec une femme médecin du far-west, devant des complots extraterrestres ou dans un service hospitalier... et même les lycéens australiens me semblaient étrangers.
Aujourd’hui, Friends a pris un petit coup de vieux, mais elle a fait partie de 10 ans de ma vie, et pas les 10 années les plus simples. Mais les 6 New-Yorkais m’ont permis d’avoir un repère dans tout ce bordel qu’est l’adolescence et de m’évader une vingtaine de minutes en leur compagnie.
Comme beaucoup, j’ai versé ma petite larme lorsque le groupe de copains dépose ses clés dans l’entrée de l’appartement de Monica car j’aurais souhaité qu’ils m’accompagnent encore un peu. Il me tarde maintenant de trouver le temps dans ma vie d’adulte pour pouvoir rouvrir mon coffret blu-ray, m’installer dans mon canapé et passer un agréable petit moment... entre amis.