Souvent faute d’audiences aux Etats-Unis, des séries importées trop vite chez nous, et qui y trouvent leur public, se voient non renouvelées par les grands magnats états-uniens, nous laissant, nous, pauvres étrangers, orphelins d’une histoire au premier abord intrigante. Les audiences européennes n’ont malheureusement aucun poids face à leurs cousines transatlantiques pour alimenter le budget toujours plus important des acteurs ou des effets spéciaux.
La série dont je vais te parler aujourd’hui a justement souffert de cet écueil, c’est Forever.
Débarquée en 2015 sur TF1, Forever avait selon moi un concept intéressant : un petit côté Highlander, avec les connaissances recueillies au fil des décennies, le versant enquêtes policières classiques et enfin le côté un peu décalé du réveil dans la flotte à chaque nouvelle mort. Mais une fin bâclée avec une Némésis expédiée trop rapidement et une suite pourtant quasi annoncée, qui ne verra finalement pas le jour, ont entraîné une grande déception chez moi, d’autant plus que rien ne laissait présager un arrêt soudain.
Mine de rien, alors que ce n’est pas non plus une révolution et la série n’accueille pas de grandes révélations en termes d’acteurs, j’accroche. J’attends alors impatiemment le nouvel épisode pour voir ce qu’il advient de ces personnages auxquels je finis par m’attacher et parce que je me dis que scénaristiquement, ils ont moyen de faire quelque chose de vraiment sympa au fil du temps. De plus, l’entrée d’un deuxième "immortel" amène d’autres questions auxquelles j’aurais aimé avoir des réponses, et j’en attendais !
La série n’a pas les moyens d’une Terra Nova, ni le casting d’un Studio 60 on Sunset Trip, ni le retentissement d’un Firefly, mais avec une idée à priori plutôt simple, j’avais là un divertissement sympa qui ne cherchait pas non plus à changer le paysage audio-visuel. Pour le coup, même si la fin est précipitée, au moins il y a une fin qui permet de se dire que c’est trop tôt mais on ne finit pas sur un cliffhanger (oui, Steven, c’est à toi que je parle !). Je me permets une petite critique subjective vis-à-vis de nos chaînes nationales qui, trop pressées de dégoter une nouvelle perle télévisuelle, nous balancent des séries et des émissions avant même d’avoir pu observer quelles étaient les réactions des américains au risque de nous décevoir avec des épisodes sans suite.
A défaut de pouvoir suivre une série sur plusieurs années, j’aurais au moins été diverti le temps de vingt-deux épisodes. Mais bon, ils font chier ces américains, ils placent la France en Océanie mais par contre, ils annulent de bonnes séries... pour toujours.
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