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Y: The Last Man est tirée d'un comics qui apparemment vaut le détour. Ne l'ayant pas lu, mon avis se cantonne uniquement à la série diffusée en France sur Disney+.

- Le pitch de départ est intrigant comme la plupart du temps pour ce genre de séries. Le premier épisode est d'ailleurs très bon. On suit avec intérêt chaque personnage en attendant avec fébrilement le moment qui chamboulera le quotidien de chacun. De ce point de vue là, cet épisode tient la route.

- La suite de la série est bien moins réussie. Elle commet la même erreur qu'une série comme The Walking Dead : il ne se passe rien. Y: The Last Man est très lente, trop lente. Le tout manque clairement de dynamisme.

- Dans la lignée du point précédent, la série tombe dans l'écueil de nous servir des dialogues à rallonge sans grand intérêt. Il y avait pourtant de quoi dire sur ces milices féministes, sur ce monde post apocalyptique, sur le transsexualisme etc. La série perd trop de temps sur des histoires insipides et ne développe pas assez à mon goût ces questions.

- Côté casting, c'était un réel plaisir de retrouver Amber Tamblyn, aka Joan dans Le Monde Joan.

Y: The Last Man est une série gâchée. Elle avait beaucoup de choses à dire et n'a pas osé s'engouffrer dans la brèche dès le début. Stop aux séries au ventre mou où seuls les premiers épisodes et seasons finales frappent un grand coup.

Le risque était grand d'adapter l'animé culte des années 90 en série. J'ai adoré Cowboy bebop que ce soit à travers son histoire, son ambiance, ses personnages et la musique, avec cette OST magistrale de Yoko Kanno. Et franchement tout n'est pas mauvais dans cette adaptation...

- La série ne colle pas parfaitement au scénario de l'animé, bien qu'elle en reprenne les grandes lignes. Tout n'est pas parfait, elle ne fait pas dans la subtilité et on perd le côté poétique de l'animé. Il reste que l'histoire se suit bien et qu'on prend plaisir à suivre les aventures de nos chasseurs de primes.

- Du côté des "gentils", le casting est bon. John Cho en Spike Siegel est parfait. Peut-être moins charismatique, mais le trio entre lui, Jet et Faye fonctionne bien.

- Je ne dirais pas la même chose du côté des "méchants". Vicious ne m'inspire aucune crainte et l'acteur semble avoir laissé son charisme à la salle de sport à côté de ses haltères. Quant à Julia... et bien la tournure scénaristique de ce personnage est trop prévisible et n'est pas très inspirée, mais pas de spoiler...

- La musique est toujours le point fort de Cowboy Bebop entre Jazz, pop, rock...

Cowboy Bebop n'est pas la série de la décennie, mais elle n'est pas une mauvaise adaptation. Elle reprend certaines scènes de l'animé, les musiques, le générique, les ambiances, les personnages, etc. Le tout permet de renouer d'une façon différente à l'univers de Cowboy Bebop et ça fait du bien.

Station Eleven est une série adaptée du roman d'Emily St. John Mandel sorti en 2014.

- Un casting remarquable mené par un duo ultra touchant, Mackenzie Davis et Himesh Patel .

- Station Eleven est une série post-apocalyptique singulière. Malgré l'implacable brutalité d'une "fin du monde", elle ne s'engouffre pas dans un besoin vicieux de montrer les pires atrocités commises par les humains. Ici, la survie est un prétexte pour raconter de belles histoires.

- Station Eleven est avant tout une série sur les rencontres, sur l'amitié, bref sur les relations humaines dans tout ce qu'elles peuvent avoir de plus pur.

- Station Eleven fait partie de ces oeuvres marquantes. Elle reste en tête, te fait te poser des questions et continue de t'interpeller après son visionnage.

- La série va un peu vite sur certains éléments, notamment le passage où Jeevan est récupéré par un groupe de femmes enceintes. S'agissant d'une mini-série, on peut s'en contenter. Une seule envie à présent, lire le livre.

Space Force ou l'autodérision spatiale insuffisante

- Premier point positif de la série, le duo de choc : Greg Daniels et Steve Carrell. Le showrunner et la star de The Office (US) est l'atout majeur de Space Force. On le sent dans l'écriture lorsque la série côtoie l'absurde.

- Un casting 5 étoiles avec Ben Schwartz (Parks and Recreation), Jimmy O. Yang (Silicon Valley), Lisa Kudrow (Friends), Jane Lynch (Glee) et le duo parfait Steve Carrell et John Malkovich.

- Space Force fait preuve de pas mal d'autodérision et n'hésite pas à critiquer le gouvernement américain et plus globalement la politique, Trump en premier lieu.

- La série oscille entre comédie et drame et n'ose pas entrer pleinement dans l'un des genres. Le tout reste faiblard.

- Le personnage d'Erin, la fille de Naird, est agaçant. Le cliché de l'ado rebelle !

En résumé, sans être une grande comédie dramatique, Space Force reste sympathique à suivre et ravira les fans de Stave Carrell. Une saison 3 n'aurait pas été de trop.

Mes funérailles ou La rédemption funèbre...

- La série est portée par un bon casting : Thorhallur Sigurdsson, le retraité acariâtre, et Birta Hall, la petite-fille.

- Un concept original qui permet à Mes funérailles d'aborder subtilement des sujets étroitement liés comme la vie et la mort, ou encore le passé, l'acceptation de sa finitude, le deuil, etc.

- Le dernier épisode est très émouvant. Qui n'aimerait pas des funérailles comme celles-ci et surtout pouvoir y assister ?

- Des relations humaines un peu clichés. Les querelles de famille sont vues et revues : père absent, divorce, conflits générationnels, etc. Elles servent néanmoins le récit au fil de la saison.

- Une saison 2 semble en préparation sur une histoire de mariage. Dommage car cette saison se suffisait à elle-même.

The English, un western somptueux et vicéral

- Une réalisation impeccable qui met en valeur toute la beauté des paysages tout en sublimant la narration.

- La bande son, que ce soit à travers le travail du compositeur Federico Jusid ou des musiques d'artistes (Mazzy Star, Melanie, Crooked Still ou Tom McRae), accompagne parfaitement le récit.

- Le duo Emily blunt et Chaske Spencer fonctionne à merveille. Une véritable alchimie se dégage des deux protagonistes.

- Le scénario d'Hugo Blick qui nous plonge habilement dans une histoire à la fois passionnante, touchante et poétique.

- Un western contemplatif qui ravira les fans de grands espaces, d'introspections et d'émotions. The English est un témoin de l'Histoire d'un pays : l'Amérique. De sa beauté à sa cruauté implacable.