Ah... le dimanche... jour de repos pour la majorité d’entre nous...
Dans mes souvenirs, c’était un jour presque ritualisé. Ayant vécu mon enfance et le début de mon adolescence à Paris, les week-ends étaient synonymes de break d’avec la vie stressante de la semaine. Le dimanche était donc souvent une journée pyjama avec, éventuellement la location de cassettes vidéos (je suis vieux !). Et, le dimanche soir, il y avait ce petit rituel de la série télé regardée en famille sur M6 (juste avant Ça cartoon en clair sur Canal+) qui était à la fois un moment de plaisir et en même temps sonnait le glas du week-end.
Je ne compte pas les séries diffusées par la 6ème chaîne sur le créneau 18h-20h à l’époque mais une a, plus que les autres, retenu mon attention : Code Quantum.
C’est l’année de mes 10 ans que la série a commencé à être diffusée en France. La petite habitude du dîner dominical devant la télé était déjà en place depuis un moment (et allait perdurer ensuite jusqu’à notre déménagement en Gironde). Le petit garçon que j’étais, influencé par Retour vers le futur, se passionnait pour la science et le voyage dans le temps et c’est alors qu’une nouvelle série commençait sur M6 avec cette narration : "Tout a commencé alors que je dirigeais une expérience de voyage dans le temps appelée Code Quantum...". Il n’en fallait pas moins pour que je sois collé à mon téléviseur cathodique (ouh ! mes rhumatismes...) à suivre les aventures de Sam Beckett passant "de la peau d’un personnage à un autre en essayant de réparer les erreurs du passé", aidé par son ami et hologramme Al.
Je ne suis pas sûr que M6 passait les épisodes de la série dans le bon ordre mais avec un habile montage en fin d’épisode, il était possible de la passer dans tous les sens vu qu’il n’y avait pas vraiment de lien d’un épisode à un autre (en tout cas dans les premières saisons).
À chaque épisode, mêmes questions : est-ce que Sam réussira sa mission ? Cela le ramènera-t-il chez lui ? Plusieurs épisodes m’ont marqué :
- Les doubles épisodes dans lesquels il se retrouve en lui-même plus jeune ;
- un autre où il se retrouve au Viêt-nam avec son frère ;
- celui dans lequel il incarne un malade en hôpital psychiatrique et commence à oublier qui il est ;
- ou encore celui quand il devient mère de famille...
Autant d’incarnations toujours jouées avec brio par l’excellent Scott Bakula.
Mais comment ne pas parler de toutes ces autres séries plus ou moins emblématiques qui ont rythmé mes fins de semaines ? Flash, Highlander, Stargate SG-1, Caraïbes Offshore, Agence Acapulco et enfin Lois & Clark, les nouvelles aventures de Superman. Cette dernière est d'ailleurs arrivée en second dans mes choix quand j’ai pensé aborder ce thème.
Mais le thème du voyage temporel, la dynamique de Dean Stockwell et Scott Bakula, la multiplicité des talents de ce dernier lui permettant d’incarner énormément de rôles, les musiques (comment ne pas verser une larmes devant le passage Georgia on my mind de Ray Charles ou quand Sam chante Imagine à sa sœur ?), tout ceci a fait que Code Quantum a marqué mon enfance et reste aujourd’hui une de mes séries préférées, bien qu’elle ait mal vieilli au niveau de effets visuels.
Code Quantum, c’est une partie de mon enfance.
Je me suis jeté sur chaque saison sortie en DVD le jour de leur sortie pour retrouver Sam et Al, dans leurs tribulations à travers le temps. J’ai ri des situations rocambolesques dans lesquelles le Dr Beckett se retrouvait. J’ai angoissé de ne pas le voir réussir sa mission. Et j’ai surtout pleuré à la fin de la série. Non, pas forcément de la fin en elle-même (enfin, si, clairement !), mais aussi parce que je ne pourrais plus suivre les aventures de Sam et Al... Lorsque j'ai appris qu'un reboot allait voir le jour en septembre 2022, ma réaction a été : "oh bravo" (Oh boy" en VO)...