L'abécédaire des séries qui ont duré trop longtemps (5/5)

mercredi, 01 février 2023 09:02
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L'abécédaire des séries qui ont duré trop longtemps (5/5) - 5.0 out of 5 based on 2 votes

Dans la vie, il y a des abécédaires sur les séries qui s'achèvent et il y a les autres. Aujourd'hui, l'abécédaire des séries qui ont duré trop longtemps prend enfin le large. À l'instar des précédents épisodes, tu trouveras ici des séries qui auraient dû s'arrêter plus tôt. Certaines étaient pourtant de bonne facture. D'autres partaient mal dès le départ. Leur point commun, ne pas avoir su s'arrêter à temps. Ainsi, elles nous quittent tardivement en nous laissant un goût rance et amer que l'on préfère oublier au plus vite. Bienvenue dans le dernier volet de l'abécédaire des séries qui ont duré trop longtemps.

La version podcast de l'article est à découvrir sur Youtube, Deezer, Spotify, Apple PodcastAnchor, Google Podcast... et ci-dessous : 
 

Près d'un an après la sortie du quatrième volet de cet abécédaire, il était temps de reprendre le clavier pour te livrer l'ultime épisode et te permettre de découvrir les 6 dernières séries.

Dans cette nouvelle liste, il y a plusieurs séries que j'ai grandement appréciées dès les premiers épisodes. Certaines d'entre elles, plus précisément deux, auraient même pu avoir leur place dans un top des meilleurs séries de tous les temps. Quelles sont-elles ? Patience !

Pour les inclure dans ce Panthéon des meilleurs séries il aurait cependant fallu qu'elles conservent cette qualité qui leur était propre au départ. Alors certains diront que je fais preuve de malhonnêteté car malgré le fait que certaines fictions aient pu baisser en qualité, il n'en demeure pas moins qu'à leur commencement elles ont marqué toute une génération. Elles ont révolutionné leur genre, elles ont tout simplement changé le game comme dirait les jeunes !

À ces détracteurs je réponds tout simplement qu'ils n'ont pas tort. Ils ont même raison sur le papier. Pour preuve : la série que je citerai pour la lettre X... Allez, avoue que tu as envie de scroller un peu plus bas pour découvrir de quelle série il s'agit. Tu l'as peut-être déjà fait d'ailleurs petit coquin ! "Résiste, prouve que tu existes" comme dirait la grande philosophe du siècle dernier France Gall et ne te laisse pas tenter. Accompagne-moi, lis mes propos et laisse moi te guider dans cet abécédaire.

Effectivement, la série débutant par un X a apporté sa pierre à l'édifice des fictions télévisuelles (tout comme d'autres présentes dans cette liste d'ailleurs : Dexter ou Friends par exemple). Mais, car tu te doutes bien qu'il y un "mais", cette série, à l'image des autres, a pêché à un moment. Encore une fois, la production n'a pas su s'arrêter à temps pour clôturer de la meilleure des manières ladite série.

Le schéma se répète inlassablement : un début excellent avec une idée originale, un scénario prenant, les premières saisons qui s'enchaînent assez bien, et patatras. Un changement dans le casting ou parmi les showrunners ou que sais-je encore vient frapper la série de plein fouet. La dure réalité intervient, l'appât du gain étant primordial, le renouvellement devient vital. C'est ainsi que les séries perdent de leur superbe et que l'on entend dans les discussions de comptoir, de couloir, de fumoir ou en peignoir :

Quidam 1 : "Tu l'as vu cette série, elle est top !"

Quidam 2 : "Ouais elle est super, mais arrête-toi à la saison 3. Après ça devient de la merde !"

Oui, vous messieurs les producteurs et autres grands pontes du monde des séries télévisées, arrêtez de gâcher nos séries et sachez nous offrir une œuvre aboutie. Sur ces belles paroles qui ne serviront à rien, si ce n'est de t'avoir fait languir avant de découvrir la suite de cet abécédaire des séries qui ont duré trop longtemps, entrons dans le vif du sujet.

U comme Ugly Betty

ugly betty

Ugly Betty est une série américaine diffusée dans la deuxième partie des années 2000 sur la chaîne ABC. Elle est disponible actuellement sur Disney Plus si tu souhaites la découvrir. La série est une adaptation de la telenovela colombienne Yo soy Betty, la fea. Voici son synopsis :

Betty Suarez est une jeune femme pas spécialement jolie et venant d'une famille peu fortunée. Mais Betty est intelligente, elle travaille dur et elle est d'une extrême gentillesse. Elle est embauchée pour devenir l'assistante de Daniel Meade, le rédacteur en chef d'un prestigieux magazine de mode. Deux mondes vont alors se percuter...

Ugly Betty s'ancre parfaitement dans son temps et dans les productions proposées à cette époque. En effet, Desperate Housewives avait débuté seulement deux ans plus tôt et le parallèle entre les deux séries me paraît évident.

Tout d'abord arrêtons-nous sur la couleur. Le travail sur les décors, les tenues et plus globalement l'univers de la série sont très marqués. Les couleurs sont vives, percutantes et offrent à la série une véritable esthétique.

Ensuite, il y a le ton de la série, le genre si tu préfères. Ugly Betty, à l'instar de Desperate oscille entre le drame et la comédie. Elle s'en sort assez habilement dans ce jeu d'équilibriste, même si parfois elle en fait un peu trop du côté du drame et des mystères. On y revient d'ici quelques lignes...

Enfin, il y a des personnages très typés à la limite de la caricature : le playboy, la jolie blonde écervelée, le gay un peu trop maniéré, etc. En présentant des protagonistes proches du parodique, Ugly Betty joue sur les clichés. Elle fait la blague et dans l'ensemble ça fonctionne. L'écriture manque néanmoins de finesse. Pour autant, est-ce que c'est ce qu'on lui demande ? Non, la série ne ment pas sur la marchandise et va jusqu'au bout de son délire.

Revenons sur ce fameux jeu d'acrobatie auquel s'adonne Ugly Betty quand elle a un pied dans le drame et l'autre dans la comédie.

Ici, la série d'ABC ne fait pas dans l'originalité et nous offre les sempiternelles histoires à base de mystères dans lesquelles les scénaristes aiment à nous embarquer. Je pense évidemment à Desperate Housewives et son lot de secrets présents dans Wisteria Lane. Je ne crache en aucun cas sur la série de Marc Cherry que j'ai dans son ensemble (oui surtout les premières saisons car elle aussi a eu du mal à s'arrêter) vraiment appréciée.

Desperate Housewives a ainsi inspiré plus d'une série. Je pense notamment à des shows comme Revenge, Pretty Little Liars, How To Get Away With Murder ou encore Devious Maids. Ugly Betty ne déroge pas à la règle et ce n'est finalement pas sur cet axe mystérieux que j'attendais la série.

desperate housewives

Bien entendu, tous ces mystères et nombreux rebondissements permettent de donner un second souffle à la série tout en tourmentant le téléspectateur qui a envie de connaître la suite. Il reste que c'est parfois un peu poussif. Suivre tout simplement la confrontation des deux mondes, entre celui de Betty Suarez et l'opulence du groupe Meade, David contre Goliath, aurait été peut-être plus judicieux. Dans ce cas, pas besoin d'aller au-delà d'une ou deux saisons.

Pour conclure, Ugly Betty est une série rafraichissante, assez drôle, avec des personnages, certes caricaturaux, mais attachants et sympathiques. Je conseille de voir ou revoir la première saison sans pour autant aller au-delà, sauf si le mystère t'entraîne dans la suite de l'histoire...

 

V comme Veronica Mars

veronica mars

Veronica Mars est une série américaine diffusée de 2004 à 2007 sur UPN et la CW. Elle a eu droit à une adaptation cinématographique, entièrement financée par les fans, en 2014, puis à un revival pour une quatrième et ultime saison en 2020. La série est disponible sur Prime Video. Voici son synopsis :

Veronica Mars est une jeune lycéenne habitant la sympathique ville de Neptune. Elle vit avec son père, Keith Mars, et a tendance à suivre les traces de ce dernier, ancien policier qui après des mésaventures s’est reconverti en détective privé. Veronica est au lycée de Neptune, lycée où le clivage des classes sociales est prégnant. Jusqu’à l’année dernière, Veronica était une élève qui faisait partie de l’élite, des lycéens les plus branchés. Elle avait le petit ami le plus envié du lycée et les amis les plus appréciés. Cependant, suite au meurtre de sa meilleure amie, Lilly, tout a basculé et Veronica se retrouve au rang des personnes à éviter. Depuis, elle passe ses journées à mener des enquêtes et à faire des filatures... Son but : découvrir où est sa mère et élucider le crime qui a chamboulé sa vie.

Veronica Mars est une série dont j'ai parlé à de multiples reprises sur le site de la Crypte. J'ai pu encenser la série comme la détruire avec ce revival que je préfère oublier... Oh et puis merde, je le redis pour la centième fois, le revival de Veronica Mars est une sombre bouse !

Avant de démonter la série et d'expliquer pourquoi elle a duré trop longtemps, revenons sur ses qualités. Je ne vais pas m'étendre sur le sujet car j'ai déjà parlé de mon amour pour la première saison de la série. Tu trouveras tout ça dans la quatrième partie de l'abécédaire des séries cultes et sur la critique de Veronica Mars. En substance, voici 5 raisons pour regarder Veronica Mars :

1. Veronica Mars n'est pas qu'une série pour ados.

La série a su savamment orchestrer le genre teen série avec le genre policier. Alors je précise qu'il ne s'agit pas du genre policier classique à la NCIS ou Les Experts. Ici, on parle de polars, comme dans les bons vieux films en noir et blanc où les héros se pavanaient avec un chapeau sur la tête, un cigare dans la bouche et un verre de bourbon dans la main. Comme je l'expliquais à l'époque, toute la série est construite sur cette dichotomie entre un univers coloré et festif que l'on peut retrouver dans les séries classiques pour ados, et un univers sombre et oppressant présent dans de nombreux drames ou films noirs. Ce schéma est très marqué dans la première saison.

2. Des personnages attachants

Il y a bien entendu le personnage de Veronica Mars, interprété par la charmante Kristen Bell. Elle tient à elle toute seule la série. Entre sarcasmes, réparties et un charme fou, Veronica ne peut laisser insensible.
Les autres personnages sont également attachants. je pense à Keith, le papa de Veronica, et évidemment Logan. Les scénaristes ont su très habilement rendre ce personnage incontournable et plaisant à suivre. Et pourtant ça partait très mal tant le mec est l'archétype du gars insupportable : riche et qui se la pète.

veronica mars

3. Des dialogues ultra léchés

Les références à la pop culture et à la culture de manière générale pleuvent tout au long de la série. Littérature, musique ou cinéma, il y a en a pour tous les goûts, et ce jusque dans le titre des épisodes (exemple : l'épisode 7 de la saison 3 est intitulé "Of Vice and Men" en référence au livre Of Mice and Men de John Steinbeck, ou l'épisode 11 de la saison 1 intitulé "Silence of the Lamb" en référence au film "Le silence des agneaux").

4. Le générique

La musique du générique est interprétée par The Dandy Warhols. Je ne suis pas fan du groupe, mais cette chanson est entêtante et il est impossible de s'en lasser. Il m'arrive encore de fredonner le générique avec ma copine quand une allusion vient "poper" dans nos conversations.

En résumé, et si on s'attache uniquement à ses 3 premières saisons, Veronica Mars est une excellente série. Petit bémol tout de même car les saisons 2 et 3 sont, selon moi, plus anecdotiques. Elles restent toutefois sympas à suivre car elles permettent de retrouver les personnages et de renouer avec l'univers de la série. En fin de compte, Veronica Mars, et ce n'est que mon avis, aurait pu s'achever à la fin de sa première saison.

Mais quel ne fut pas ma surprise quand j'ai appris qu'une saison 4 allait voir le jour. Oui je sais je n'ai pas parlé du film. Il est à l'image des saisons 2 et 3 et ne mérite pas de s'étendre dessus. J'ai à présent plus envie de cracher mon venin sur la suite.

Comme évoqué plus haut, j'ai déjà eu l'occasion de malmener la saison 4 de Veronica Mars. Je te fais un petit résumé, mais je t'invite à aller lire mon avis complet sur cette fameuse saison. C'est assez croustillant !

Tout d'abord il y a le générique. Car en plus de nous offrir une saison de merde, ils ont eu le culot de massacrer la musique des Dandy Warhols. On passe d'une musique entrainante qui te donne le smile à un son mou sans aucune saveur. Le tout est agrémenté d'une déformation de la voix avec certainement un autotune ou un truc du genre. Alors bien utilisé, je n'ai rien contre ce genre de pratique. je te renvoie à ce sujet vers la vidéo de Florent Garcia qui en parlera beaucoup mieux que moi.

Ici, la modification de la voix gâche la dynamique initiale du générique. De plus, après plus de 10 ans d'absence, la série se devait de revenir principalement pour les premiers fans du nom. Par conséquent, tu ne touches pas à ce qui faisait l'essence même de la série. Tu veux certes atteindre un nouveau public en proposant quelque chose dans l'air du temps, mais on s'en fout. Tu remballes tes effets de merde et tu vas proposer ça à Netflix. Comment ça y a aucun rapport ?

Deuxième point, il y a clairement un petit côté AB Productions dans cette saison 4 de Veronica Mars. Le rendu visuel est pauvre. On a complètement perdu les contrastes que l'on pouvait avoir dans les premières saisons de la série. Ici tout se ressemble. Adieu cette ambiance de films noirs si chère à la série dans ses débuts.

Troisième point, les personnages et les interactions entre eux. Veronica Mars était reconnue pour la finesse de ses dialogues, l'intégration de références ici et là... Dans cette saison 4, on perd tout ça !

Les dialogues sont pauvres, l'intrigue est nulle et les comédiennes et comédiens sont à côté de la plaque. Il n'y avait personne pour les diriger sur le plateau, le cas contraire est inconcevable. La série en arrive même à sous-exploiter l'excellent J. K. Simmons (Oz, The Closer) en lui offrant un rôle inintéressant et des dialogues ineptes entre Keith et son personnage, rendant le tout aussi passionnant qu'une émission de Cyril Hanouna.

Pour terminer, il y a le final de la série, la noix de coco sur le gâteau. Je ne vais pas te spoiler ce grand moment et je ne vais pas non plus t'inviter à le découvrir. Je tiens à ta santé mentale. Sache qu'avec ce revival ils se sont bien foutus de notre gueule, et ce jusqu'aux dernières minutes avec...

Vas sur l'article dédié à la saison 4, tu auras toutes les infos ;)

W comme Weeds

weeds

Weeds est une série américaine produite de 2005 à 2012 sur la chaîne Showtime. Elle se compose de 8 saisons et c'est beaucoup trop. Voici son synopsis :

Nancy Botwin, une mère au foyer, vient de perdre son mari. Souhaitant conserver son style de vie et faisant face à des problèmes financiers, elle s'intéresse au trafic de cannabis. Elle découvre alors d'un nouvel œil son voisinage tout en se retrouvant embarquée dans des affaires qui peuvent s'avérer dangereuses.

Weeds a été une belle découverte lors de sa sortie. Après Sex and the city, je pense qu'elle était ma première incursion dans le monde des comédies dramatiques au format de 25-30 minutes, à l'instar de séries comme Nurse Jackie, Californication, Entourage, Hung, House of Lies, The Big C ou encore l'excellente United States of Tara.

Durant les deux ou trois premières saisons, on prend un véritable plaisir à suivre Nancy dans son quotidien de dealeuse et dans ses galères. C'est d'ailleurs assez jubilatoire de voir comment elle a le don de s'enfoncer à chaque fois un peu plus profondément dans les ennuis.

Heureusement, la série ne se cantonne pas à cela et nous offre un florilège d'histoires et de personnages que l'on prend plaisir à suivre.

De ce point de vue-là, Weeds devient plus une satire sociale qu'une série sur la drogue. Cette dernière n'est qu'un prétexte pour parler de ce quartier et des gens, tous plus loufoques les uns que les autres, qui gravitent autour de Nancy. La palme revenant à coup sûr à Celia Hodes, incarné à l'écran par l'excellente Elizabeth Perkins.

Weeds, Nancy et CeliaDe gauche à droite : Nancy (Mary-Louise Parker) et Celia (Elizabeth Perkins)

La suite est bien moins glorieuse.

Au fil des saisons, Nancy devient agaçante. Toutes les histoires tournent autour d'elle. Bon ok c'est l'héroïne, mais son personnage perd toute crédibilité. Elle n'apprend jamais de ses erreurs. Elle est égocentrique, ne sait pas s'occuper de ses enfants, et devient brusquement le personnage le plus détestable de la série.

Je n'attendais pas un personnage irréprochable, car on sait dès le départ dans quel état d'esprit est Nancy et dans quelle voie elle s'oriente. Il est toutefois regrettable de la subir pendant 8 saisons. Chose que je n'ai d'ailleurs pas faite m'étant arrêté au cours de la saison 5 ou 6. J'avais peur de vriller en mode Groseille dans La vie est long fleuve tranquille et de cracher sur mon téléviseur.

À noter que Nancy n'était pas le seul problème. Son interprétation en était également un.

Mary‑Louise Parker n'était pas mauvaise sous les traits de Nancy. Elle incarne plutôt bien le rôle et arrive à faire passer des émotions. Le problème réside dans sa faculté à s'adapter aux personnages qu'elle interprète. Je me suis rendu compte de cela en la découvrant dans la série culte À la Maison Blanche. La nana joue exactement de la même manière. Il y a quand même un fossé entre une femme politique et une vendeuse de beuh. Ça y est, j'imagine Élisabeth Born en gangsta maintenant !

Elisabeth Born thuglife

En conclusion, Weeds est une bonne série si on se contente des 3 premières saisons. Elle peut servir de bonne mise en bouche avant de se diriger vers le mastodonte sériel qu'est Breaking Bad. Somme toute, autant commencer directement par la série de Vince Gilligan et ne pas perdre son temps avec Weeds.

X comme X-Files

x files

X-Files : aux frontières du réel est une série culte des années 90. Elle est actuellement disponible sur Disney +. Voici son synopsis :

Fox Mulder est un brillant agent du FBI qui a pour passion les évènements liés aux "extraterrestres" depuis que sa sœur a disparu lorsqu’il avait 12 ans. La croyant enlevée par des êtres venus d’ailleurs, il s’évertue à suivre les pistes de toutes sortes d’affaires paranormales et c’est ainsi qu’il trouve les "affaires non classées" (X-Files). L’agent Scully, médecin de formation et récemment employée du FBI, est envoyée à ses côtés par ses supérieurs pour vérifier les méthodes de Mulder et les confronter à la science. Elle ne tardera pas à découvrir d’étranges affaires mais tentera pendant longtemps d’y confronter son esprit sceptique. Mulder et Scully découvriront au cours des années qu’un Consortium de personnes liées au Gouvernement et travaillant dans l’ombre mène une conspiration du silence quant aux évènements liés à l’existence de la vie extraterrestre et notamment de l’imminente colonisation de la Terre. Mulder et Scully se verront donc mener leurs enquêtes à bien tout en luttant contre ces hommes hors d’atteinte de la justice dans un but, montrer au grand jour la Vérité. Car la vérité est ici !

Avec X-Files on attaque un gros morceau de la culture populaire des années 90.

Si tu es vieux comme moi, X-Files fait partie des séries que tu as pu découvrir à l'adolescence. Elle a eu un véritable impact sur toute une génération et a été l'un des phénomènes télévisuels les plus importants de la décennie 1990.

En effet, elle a bouleversé les codes du genre en combinant habilement des éléments de science-fiction, de fantastique, de suspense et d'horreur tout en restant une série policière avec des enquêtes... pas très classiques.

Pour ma part, c'est à travers le genre de l'horreur que X-Files m'a frappé. J'étais à l'époque encore jeune et chétif. Je peux te dire que devant certains épisodes je ne faisais pas le fier. Encore moins quand notre ami Eugene Tooms débarquait dans les tuyaux des maisons. J'en ai encore des frissons rien que d'en parler et de l'imaginer ramper dans ma tuyauterie (rien de salace, je te prie !) avec ses yeux jaunâtres. Avec du recul, il paraît évident que ce type avait une cirrhose. Certainement un gars du nord en manque d'alcool...

boeuf

Tooms faisait partie de ce bestiaire fabuleux que la série nous a proposé. Ainsi, en présentant des croque-mitaines aussi variés que les extraterrestres, les mutants et autres créatures surnaturelles, X-Files a su éveiller l'imagination de nombreux téléspectateurs. Et personnellement, ce sont ces histoires que je retiens, pas celles concernant les conspirations gouvernementales.

Ces épisodes, que l'on appelle "standalone" ou "loners" dans le jargon, sont indépendants du reste de l'intrigue et ne suivent donc pas le fil rouge de la série, à savoir cette histoire de complot. Ils étaient pour la plupart très originaux, parfois sombres et de temps en temps drôles.

Ici, ce qui était appréciable c'est qu'il n'y avait pas besoin de comprendre toute la mythologie du show. Il suffisait simplement de suivre Mulder et Scully dans une nouvelle enquête et de se laisser porter. Quelques-uns de ces épisodes, dont j'avais déjà parlé dans l'abécédaire des séries cultes, m'ont particulièrement marqué :

  • L’épisode 20 de la saison 2 intitulé "Faux frères siamois" (Humbug en VO) : une véritable plongée dans le monde du freak show. La série fait de la sorte un clin d’œil au film des années 30 Freaks de Tod Browning.
  • L’épisode 12 de la saison 5 intitulé "Le shériff avait les dents longues" (Bad blood en VO). Vince Gilligan, le papa de Breaking Bad, n'est autre que l’auteur de cet épisode déjanté.
  • L’épisode 19 de la saison 2 intitulé "Le Vaisseau fantôme" (Død Kalm en VO). Un épisode oppressant dans lequel Mulder et Scully se retrouvent sur un bateau fantôme aux confins de la Norvège.

Bon c'est bien beau tout ça, mais où le bât blesse-t-il ?

Personnellement, ce sont les épisodes sur le complot, les fameux que j'évoquais quelques lignes au-dessus, qui ont eu raison de moi. La série me perdait petit à petit dans les méandres de cette intrigue à rallonge dont les rebondissements n'en finissaient pas. C'est au cours des saisons 5 ou 6, je ne sais plus exactement, que l'on pouvait ressentir un certain essoufflement. La série tournait légèrement en rond.

Il y a eu ensuite le départ de David Duchovny à la fin de la saison 8. Finalement ce changement de casting a eu du bon avec l'arrivée de nouveaux noms, John Doggett et Monica Reyes, interprétés respectivement par Robert Patrick et Annabeth Gish. Sans être exceptionnelle, cette saison 9 rebattait les cartes et offrait à la série un second souffle.

Annabeth Gish et Robert PatrickAnnabeth Gish et Robert Patrick

Quelques années plus tard, il y a eu le revival. Pour ma part, j'ai regardé uniquement la saison 10. Ce n'était ni bon, ni mauvais, juste insignifiant. La série aurait pu éviter de revenir sur le devant de la scène et ainsi s'achever bien plus tôt. Quand ?

Certains diront aux alentours de la saison 5, d'autres diront au départ de Mulder, quant à d'autres ils diront que ce revival était cool. Bref, un fan, un avis. Le mien est que X-Files a duré trop longtemps.

En revanche, la série me laissera un souvenir impérissable de mes dimanches soirs en 1994. Je découvrais alors les premières épisodes de la série sur M6 et je flippais ma race avec ce générique angoissant.

Y comme Les Feux de l'amour

les feux de l'amour

Les Feux de l'amour est un soap américain créé au début des années 70 et encore diffusé en 2023. Voici le synopsis que j'ai repris tel quel du site IMDB tellement il est parfait :

"Situé dans la ville de Gênes, il s'agit d'un feuilleton de longue date qui raconte l'histoire de la lutte qui oppose l'entreprise et les clans Abbott et Newman, férus de sexualité."

Retiens bien ce synopsis...

Jean-Clément : "Attends ! On me dit souvent que j'ne suis pas très intelligent, mais je sais bien que dans les Feux de l'Amour y a pas de Y"

Alors effectivement je confirme tes propos. Il y a pas de Y dans Les Feux de l'Amour. Comme quoi tu n'es pas si con que ça !

Pour cette lettre, j'ai légèrement triché. Je ne trouvais pas de séries commençant par la lettre Y qui pourrait s'intégrer dans cette liste. Si, il y avait bien Yu-Gi-Oh!, mais des ados à mèche qui font des battles de belote ça m’en touche une sans faire bouger l'autre. C'est alors que je me suis souvenu de quelque chose...

C'était un mercredi soir, ou peut-être un jeudi. Non tout compte fait, c'était bien un mercredi soir. Je m'en souviens car ce soir-là, installé devant mon bureau, la main gauche me lissant la barbe et la main droite dans mon slip tenant ma tisane de camomille, je pensais à ma grand-mère...

Un feuilleton... oui un feuilleton qu'elle affectionnait tout particulièrement, comme la plupart des mamies d'ailleurs, c'était Les Feux de l'Amour. Maintenant, souviens-toi du synopsis. "Férus de sexualité", un peu coquines les mamies, n'est-ce pas ?

Figure-toi que j'ai eu la chance de suivre le soap durant tout un été aux côtés de feu ma grand-mère. Mon intérêt pour Les Feux de l'Amour fut assez bref, mais assez présent pour me souvenir qu'en version originale, Les Feux de l'Amour s'appelle The Young and the Restless, avec comme sigle pour les intimes du feuilleton Y&R. Bingo, voici la série qui s'intègre parfaitement dans mon abécédaire.

Donc, on y est, Les Feux de l'amour est dans cette liste. Qu'ai-je à raconter sur la série ? Franchement pas grand chose. Ce n'est effectivement pas avec mon expérience de 2 mois d'épisodes que je vais pouvoir donner un avis objectif sur la série qui en compte plus de 12500.

Faisons un simple calcul. Disons qu'à raison de 5 épisodes par semaine sur environ 8 semaines de vacances (juillet et août), j'ai regardé environ 40 épisodes. Si on rapporte ce chiffre aux 12500 épisodes affichés sur la fiche Wikipedia de la série, cela fait un total de 0,32 %. Avec 40 épisodes, ce qui équivaut à approximativement 2 saisons d'une série de network, je suis loin d'avoir vu ne serait-ce qu'1 % de la série.

(le genre de gif qui doit plaire à Notseriou's)

Difficile d'être impartial face à un tel résultat. Pourtant, je le clame haut et fort, il est grand temps d'en finir avec cette bouse. Je sais bien que la retraite va encore être décalée, mais quand je l'atteindrai, vers mes 70 piges, j'aimerais pouvoir regarder autre chose... je ne sais pas moi, la 30ème saison d'Elite. Petit tacle au passage : Netflix tu nous fais chier à renouveler toujours les mêmes merdes et à annuler des séries qui avaient du potentiel. Oui je suis comme ça moi, je balance !

Tout ça pour dire que Les Feux de l'Amour a complètement sa place ici. La série fêtera ses 50 ans cette année, ça devrait suffire à asseoir mes propos.

Z comme Zorro

zorro

Zorro est une série d'aventure développée dans les années 50. Voici son synopsis :

Don Diego de la Vega est un jeune noble bien décidé à lutter contre les abus et la corruption. Sous le masque de Zorro, il fait régner la loi, l'ordre et la justice pour défendre la veuve et l'orphelin.

La série a connu de nombreux spin-offs. Par exemple, Zorro et fils dont je parlais dans l'abécédaire des séries de merde ou Les nouvelles aventures de Zorro dans les années 90. C'est à ce titre que j'intègre Zorro ici-même. Comme tu peux t'en douter, j'ai pas mal galéré pour trouver une série qui coche toutes les cases de cet abécédaire et qui débute par la lettre Z.

Par conséquent, la solution de facilité est de mentionner Zorro et ses dérivés. Je nuance toutefois mes propos car Zorro tient une place particulière dans mon rapport aux séries. Gamin, j'adorais les dimanches soirs devant FR3 (anciennement France 3, oui je suis vieux !) en mode cocooning dans ma robe de chambre après mon bain. C'est pour cela que je ne critiquerai jamais la série Zorro. Elle est une série doudou.

Je te demande donc d'être indulgent avec moi pour cette dernière lettre que je ne vais pas détailler, d'autant plus que cet abécédaire a duré trop longtemps.


Ça y est, on est enfin arrivé au bout de cet abécédaire. Je te remercie de m'avoir accompagné durant cette épopée. Si tu as apprécié ce travail, n'hésite pas à laisser un commentaire et à partager l'article sur les réseaux sociaux. Je te donne rendez-vous pour le prochain article. D'ici là, profite de la vie, ne regarde pas des séries qui durent depuis trop longtemps et bisous.

Pour retrouver les épisodes précédents de cet abécédaire :

Les autres abécédaires :

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