Le Miel et les Abeilles, revoir la série... mauvaise idée, mais je l'ai fait pour toi

mardi, 01 avril 2025 10:30
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Dans la vie, il y a des séries qui ont de l'audace, et il y a "Le Miel et les Abeilles". Diffusée dans les années 90, cette sitcom française a bercé l’adolescence de certain·e·s… et traumatisé le bon goût des autres. Aujourd'hui, je te propose de replonger dans le tout premier épisode et de voir si cette série a gardé tout son piquant… ou si elle s'est transformée en vieille ruche désertée.

"Le miel et les abeilles" : l'une des pires créations d'AB Productions ?

La fin des années 80 et le début des années 90 resteront à jamais gravés dans l’histoire télévisuelle française comme une époque sombre, marquée au fer rouge par une industrie du divertissement en roue libre. Derrière cette période de chaos, un nom : AB Productions.

Initialement spécialisée dans la production de disques et de spectacles pour enfants, cette société va, avec la complicité de TF1, développer son offre pour infiltrer sournoisement nos écrans.

Résultat : elle produit le Club Dorothée qui explose l'audimat et développe en son sein une première œuvre culte : "Salut les Musclés". À partir de cet instant, plus rien ne sera comme avant. Comme une traînée de poudre, les sitcoms à la française signées AB Productions envahissent le petit écran laissant une trace indélébile dans l’histoire des fictions françaises. Elles ont marqué l’esprit des jeunes des années 90 et je suis sûr que tu te souviens de certaines d’entre elles : "Hélène et les Garçons", "Premiers Baisers", "Les Filles d'à côté", "Les Années Fac", "Le Collège des Cœurs Brisés", "La Philo selon Philippe", et tant d'autres joyaux télévisuels aux scénarios aussi denses qu'une pub pour lessive ou autre détachant miracle.

Pour tout ça, on peut remercier deux hommes : Jean-Luc Azoulay et Claude Berda. Messieurs, merci. Merci d’avoir bercé notre jeunesse avec vos récits d'une profondeur abyssale. Merci d'avoir permis aux adolescentes de complexer sur leur physique et aux ados prépubères de fantasmer sur des actrices trentenaires censées incarner des lycéennes. Bon, cette question d'âge est également valable pour des séries américaines, n’est-ce pas "Dawson" ? Et merci aussi d'avoir démontré qu'avec deux décors, un rire enregistré et des scénarios torchés sur un coin de table, il était possible de captiver toute une génération. Bravo les gars !

Et c'est ainsi qu'en 1992, au sommet de cette frénésie sérielle, naît "Le Miel et les Abeilles". Son pitch est assez simple, tu vas voir :

Lola Garnier, une jeune étudiante qui vit chez son père divorcé, est tellement sublime qu'elle attire les garçons comme le miel attire les abeilles (il aurait été plus intelligent d'appeler ça le pollen et les abeilles, non ?). Quatre types la collent h24, amoureux transis, tandis qu'elle papillonne d'un flirt à un autre sans jamais leur accorder plus qu'une amitié bienveillante.

En clair : Lola est une belle allumeuse qui aime maintenir son petit harem sous perfusion émotionnelle. De leur côté, les quatre glands en manque de sexe passent leur temps à la stalker et à baver sur elle comme des chiens devant une bonne grosse saucisse juteuse (c'est dégueulasse cette image !). Plutôt que de l'accompagner à la BU, ils préféreraient lui mettre dans le CU **BIP** (ah, on me dit dans l’oreillette que ce passage n'a pas passé la censure).

Mais derrière cette façade d’innocence sirupeuse, "Le Miel et les Abeilles" cache un véritable univers étendu, que le Buffyverse ou même le MCU jalouseraient presque. En effet, Lola n'est autre que la cousine de Justine et Hélène, respectivement héroïnes de "Premiers Baisers" et "Hélène et les Garçons". Mais ce n'est pas tout ! Justine est aussi la nièce de Framboisier, personnage clé de "Salut les Musclés". Et le père de Justine ? Il est le cousin d'un personnage de la série "Les Garçons de la Plage". Et tout ce jolie monde évolue dans le petit village de Brison-Saint-Innocent en Savoie, charmant village connu pour sa base de loisirs, son château, sa chapelle du 13ème siècle et ses sympathiques habitants ou frères, soeurs, oncles, tantes et parents aiment à se retrouver chaque dimanche matin dans l'église pour s’adonner à des orgies familiales.

Marie-Constance : “Mais vous êtes malades ! Déblatérer des calomnies de la sorte en salissant la religion et de pauvres croyants ! Mon Dieu, sauvez l'âme de ce pêcheur... s'il en possède encore une !”

Oups, désolé Marie-Constance, je m'emballe parfois. D'autant plus que Brison-Saint-Innocent a l'air d’être un charmant petit village. À tous les Brisolins et Brisolines qui passent par ici toutes mes confuses !

Maintenant que le décor est planté, il est grand temps d'attaquer le premier épisode.

"Le Miel et les Abeilles", chef-d'œuvre télévisuel ou aberration sérielle ?

Plongeons dans l'analyse pour découvrir si ce bijou mérite qu'on le redécouvre... ou qu'on l'oublie à jamais pour l'intégrer dans l'abécédaire des séries de merde. Installe-toi bien, c'est parti !

À la découverte du premier épisode de "Le miel et les abeilles"

L'épisode s’ouvre sur un merveilleux générique qui te donne de suite envie de prendre 15 Doliprane. C'est flashy, criard, agressif... chaque image pique littéralement les yeux. Ça semble vouloir nous dire "Regarde comme je suis une série trop fun et trop cool !" avec tous ces jeunes qui rigolent et tout et tout. Alors qu'on a juste envie de mettre des tatanes à tout le monde et de fuir en courant.

Et puis... il y a la musique. Cette musique faite avec le clavier Bontempi de ta cousine sur lequel sont ajoutées des onomatopées. En gros, une musique qui aurait largement sa place dans “le monde des Titounis. Oui, je parle bien de cette chaîne Youtube qui torture les jeunes parents en leur injectant en boucle des comptines aux voix stridentes.

Le souci ? C'est que "Le Miel et les Abeilles" ne s’adresse pas aux bébés en pleine découverte du langage, mais aux ados et jeunes adultes. Et là, il faut m'expliquer : qui, sérieusement, pouvait écouter ce générique sans se sentir pris pour un gros débile ? Même à 12 ans, t'avais déjà envie de casser ta télé. Heureusement que Mallaury Nataf était là...

C'est donc après 50 longues secondes de supplice auditif et visuel que le générique daigne enfin se terminer... sur une image qui me glace le sang.

Ils me font peur ces 4 gros cons !

Notre héroïne, hilare, entourée de quatre types qui semblent n'avoir qu'une seule obsession en tête. Oui, autant ne pas tourner autour du pot : si "Le Miel et les Abeilles" se veut officiellement une série "asexuée", il suffit d'ouvrir les yeux pour capter les sous-entendus bien gras qui transpirent de chaque plan. Derrière cette façade innocente, on frôle la comédie romantique version il n'y a qu'un pas pour que ça parte en vrille à base de quéquettes et autres organes génitaux en fête.

La première scène nous introduit Monsieur Garnier (incarné par Gérard Pinteau), le père de Lola, notre héroine, et Jean-François, un jeune garçon, interprété par Hervé Noël. Déjà on situe bien les années 90 avec la déco de la maison, la papier-peint et évidemment les habits. Entre le peignoir multicolore du père et le gros pull cousu par tata Simone de Jean-François, pas de doute, on sait où on a mis les pieds !

Non Chuck, pas dans la gueule, dans les nineties !

le miel et les abeilles

La discussion entre les deux hommes commence et, au-delà du jeu d'acteur d'une justesse phénoménale, on est tout de suite pris à la gorge par un débat brûlant. Jean-François, du haut de son gros pull en laine, lâche une bombe :

"Les journalistes disent souvent n'importe quoi."

BOUM. Quelle audace ! Quel engagement ! On sent que le mec est un vrai rebelle (Lorenzo, t'as de la concurrence), un futur éditorialiste de La Dernière sur Radio Nova, qui sait ?

Mais ce n'est pas tout. Après son coup d'éclat sur les médias, le mec pose ses baloches sur la table en annonçant qu'il attend Lola... sans que celle-ci soit au courant. Petit détail : il est déjà à l'intérieur de la maison. Euh... Pardon, mais comment t'es entré ? Donc en plus d'être un type louche qui stalke sa camarade de fac, tu rentres par effraction chez les gens ? Normal. Tranquille. Aucun souci.

Le père, bon joueur, tente alors un interrogatoire minable, à la limite du gênant, pour savoir comment ce Jean-François s'est incrusté chez lui. Mauvaise nouvelle : Monsieur Garnier a clairement l’étoffe d’un journaliste spécialisé dans les résultats du foot, parce que son niveau d'investigation se situe quelque part entre le jeu "Détective Charlie" et un questionnaire de "Mickey Magazine".

Et puis, c'est looooong. La scène s'étire, ça semble interminable ! Les blagues ne font rire que le public enregistré. Ça fait cinq minutes que ça a commencé et je sens déjà mon âme quitter mon corps.

Et alors qu'on pense avoir touché le fond, un deuxième prétendant débarque. Oh putain !

Quelques heures plus tard... (ou du moins, c'est l'impression qu'on a tellement cette scène traîne en longueur), les deux prétendants sont toujours là. Pas juste là, non ! Ils sont installés. Ils sont posés tranquillou dans le salon comme s'ils venaient d'emménager. Le canapé est devenu leur territoire, et le père de Lola semble malgré tout avoir accepté son destin : celui de cohabiter avec deux glands en rut.

Et pourtant, on sent qu'il est mal à l'aise. Il regarde ces squatteurs d'un œil inquiet, mais... il ne fait rien. Pas un froncement de sourcil autoritaire, pas un mouvement vers la porte, rien ! La soumission totale. Bon sang, mets-les dehors ces deux imbéciles.

Pendant que les deux lourdauds profitent du salon, le père de famille tente d'avoir une conversation privée au téléphone. Une conversation avec sa petite amie. Jusque-là, tout va bien, même si les deux zigotos gonflent sérieusement Antoine, le papa de Lola. Sauf que... sa petite amie lui demande de l'appeler "mon gros bébé d’amour".

Voilà. Tout est foutu ! Top crédibilité mec !

Comment veux-tu qu'ils te respectent après ça, les deux troufions qui squattent ton canapé ? Mon gros bébé d’amour. Non mais... mec, un peu de dignité.

Évidemment, les deux énergumènes ne laissent pas passer l'occasion. Après avoir écouté toute la conversation sans gêne, ils poussent l'insolence jusqu'à interroger le père sur sa vie privée.

À ce stade, il n'y a qu’une seule solution rationnelle mon cher Tonio : les foutre dehors.

Mais visiblement, le daron a le charisme d'une endive bouillie, donc il se contente de subir en silence.

Nouvelle scène, nouveaux personnages.

On accueille donc Mélanie, la femme de ménage de la famille Garnier, et... surprise, un troisième prétendant qui, contrairement aux deux autres, a eu la décence de ne pas s'imposer. Non, lui a choisi l'option "je poireaute sous la pluie comme un clébard abandonné" en attendant Lola.

Décidément, elle a beaucoup de succès cette jeune fille. À la place du père, j'investirais immédiatement dans des pièges à loups.

L'épisode approche les 10 minutes et... il ne s'est toujours rien passé de trépidant.

Le suspense est insoutenable : trois trous du cul squattent un canapé en attendant une nana qui n'est toujours pas là (alors qu'elle est le personnage principale) et qui n'est pas au courant qu'elle organise une soirée portes ouvertes chez elle.

Quant au père, que dire de lui ? Eh bien, il ne bouge pas d'un millimètre. Il pourrait poser une limite, exprimer un agacement, appeler les flics, les décapiter au katana...

Non. Il observe, il subit !

Antoine Garnier, un homme de poigne qui gère la situation face aux 4 énergumènes qui veulent déflorer sa fille.

Nouvelle arrivée : Anne, la petite amie du père. On se croirait dans un Vaudeville, certes dans un mauvais Vaudeville !

Après s'être introduite (le choix des mots est important) auprès de JF, Éric et Richard, Anne, incarnée par Brigitte Lazaroo, affiche un enthousiasme débordant pour la jeunesse. Parce que, soyons honnêtes, si elle pouvait troquer le quadragénaire contre trois petits jeunes bien frais, elle le ferait sans hésiter.

Cette concupiscence animale... On la sent monter en toi, ma chère ! Quelle gourgandine !

Retour dans le salon familial où nos trois Don Juan racontent leurs exploits en blagues pourries à la fac. Anne, les yeux pleins d'admiration, écoute avec attention et jubile lorsqu'elle apprend qu'ils ont mis de la colle sur la chaise de leur prof.

Mais dites donc vous êtes de sacrés garnements, une bande de fieffés coquins. J'irais même jusqu'à dire des têtes brûlées. Vous n'avez peur de rien. Qu'est ce qu'on doit se marrer avec vous !

Ben non, bande de gros cons, vous êtes juste des débiles profonds.

Pendant ce temps, le père Garnier, planqué derrière son Figaro (eh oui on t'a reconnu sale bourgeois avec ta servante), laisse sa dulcinée s'extasier devant les bouffonneries de ces trois clowns. Et on sent bien qu'Anne se laisse charmer. Oh oui, ça pouffe, ça glousse, ça rougit presque. Il ne t'en faut pas beaucoup ma p'tite pour t'émoustiller. Faut dire que le game de la bande est redoutable :

- "Nous, on a mis de la colle sur la chaise du prof."
- "Oh là là, mais vous êtes tellement drôles et rebelles, les mecs."

Je ne sais pas qui est le plus pathétique là-dedans : la bourgeoise de 40 ans où les blaireaux de 20 piges.

Anne aime les rebelles de 20 ans

Mais attention, Antoine aussi en a sous le capot. Et apparemment c'est avec de telles anecdotes aussi dingues qu'Antoine a séduit Miss Anne. Pas peu fier, Monsieur nous narre son anecdote de lycée :

"Moi, j'avais enfermé le surveillant dans les toilettes."

Mais quel foufou cet Antoine alors ! Un véritable bad boy !

Durant l'anecdote, Anne a les yeux qui pétillent, elle est sous le charme. Son "gros bébé d’amour" fait chavirer son coeur, et honnêtement, c'est pas rassurant !

Et comme si ce n'était pas déjà assez le cirque dans cette maison, voilà qu'arrive un quatrième prétendant. Et lui, il a une sacrée tête d'idiot du village. Ça ne m'étonnerait pas qu'on apprenne à la saison 2 qu'il est un cousin éloigné de Lola. Il a le teint du patient zéro, celui qui a brisé les frontières de la consanguinité locale et répandu son ADN dans tout Brison-Saint-Innocent. Le sang des Garnier coule dans ses veines... et dans trop d'autres veines du coin.

La gênance atteint son paroxysme dans la scène suivante. Si tu croyais qu'on ne pouvait pas descendre plus bas dans le malaise, détrompe-toi.

On retrouve nos 4 mousquetaires puceaux attablés avec Anne et Antoine, ce dernier toujours "otage de son propre salon". Je vois bien depuis le début de l'épisode qu’il subit la situation. Mais à un moment donné, il faut se sortir les doigts du cul, reprendre le dessus et foutre ces 4 péquenauds dehors.

Mon pauvre Antoine, tu subis, tu regardes, tu attends que ça passe. Mais, réalises-tu ce qu'ils veulent faire avec ta fille ? TA PROPRE FILLE BORDEL ?

Impensable, je te promets qu'à sa place, les mecs ils seraient déjà dans mon abri de jardin à rejouer la scène de "The Human Centipede".

En attendant, on continue cette torture narrative. Antoine boude, parce qu'il voulait aller au ciné avec Anne et qu'il se retrouve coincé dans sa propre maison. De son côté, Anne glousse, ravie de passer la soirée avec les petits jeunots. Quant à Mélanie, la servante, elle met beaucoup trop de temps à servir sa satanée soupe aux choux et aux lardons.

Et puis, enfin, les 4 fantastiques losers déclarent officiellement leur flamme pour Lola. Et ils le font avec le soutien d'Anne, qui trouve ça troooop mignon :

"Ils se disputent son cœur."

Non, Anne. Non ! Tu es bien crédule. Ils ont tous vu le numéro de sans-culotte de notre amie Mallaury Nataf. Ils sont juste là pour vérifier si l’esthéticienne a bien fait son taf.

Heureusement, cette scène IN-TER-MI-NA-BLE prend fin grâce à la sonnette, objet intervenant tel un Deus Ex Machina pour nous sortir de ce marasme.

Et qui débarque enfin ? La star, la seule, l’unique, Lola. Mais attention, surprise : elle n'est pas seule. Elle est accompagnée d'un type, encore un autre mec. Mais, lui, aura peut-être une chance d’avoir accès à la porte du jardin secret.

Le lendemain matin, nous retrouvons Lola et son père en plein concours de celui qui aura la robe de chambre la plus satinée. Et sans surprise, c'est Tonio qui l'emporte haut la main. Il faut dire qu'il faut une sacrée confiance en soi pour porter un peignoir aussi chatoyant à quarante piges, sans craindre de se faire confondre avec un rideau de théâtre ou pire : un rideau de douche.

Le miel et les abeilles - Lola et Antoine GarnierQui porte le mieux la robe de chambre satinée ?

Mais trêve de bavardages. Brisons les souvenirs doux et nostalgiques de celles et ceux qui croyaient que cette série était bien. Parce qu'il faut lâcher la vérité, Mallaury Nataf joue ultra mal :

  • Sa diction ? Forcée.
  • Son non-verbal ? Désastreux.
  • Son jeu de scène dans l'ensemble ? Un naufrage.

La direction des actrices et acteurs, si toutefois il y en a une, y est certainement pour beaucoup. Je ne me permets pas de simplement critiquer le travail des comédien·nes pour le plaisir.

Et pour ne rien arranger, la série nous force à ingurgiter par pelletées des mièvreries dégoulinantes et mignonneries irréalistes entre un père et sa fille. Vas-y pour le gros câlin à son papounet et le câlin à la servante... ah tout cet amour ça me donne envie de vomir !

Pour la scène suivante, la production fait exploser le budget avec un changement de lieu. On quitte le salon, pour aller dans la cuisine. C’est de la folie je te le dis, cette série se permet des trucs de dingue. On se croirait dans un David Lynch bourré à la 8’6.

Nous retrouvons donc Lola et son père au petit déjeuner. Et... il ne se passe absolument rien. Ah si, une histoire de pain perdu qui ne fait rire personne. Si, peut-être encore et toujours les rires enregistrés qui peinent à masquer le malaise absolu depuis le début de l’épisode.

C'est alors que la sonnette retentit. Enfin un peu d’action... espérons-le ! Que nenni !

C’est juste deux nouveaux prétendants venus chercher Lola pour l'accompagner à la fac. Encore des mecs qui orbitent autour d'elle comme des mouches autour d'une merde. Finalement le voilà le titre de la série : "La merde et les mouches".

Pendant ce temps, le père continue de se faire materner, la bouche grande ouverte, pendant que Lola lui donne la becquée. Mec, t'as quarante piges. Fais-toi des tartines tout seul.

Et voilà, l'épisode se termine sur ça. Donc, sur du vide, à l'image du reste de l’épisode. Quelle tristesse !

Alors, ça valait le coup de revoir "Le Miel et les Abeilles" ?

Autant pour Tonnerre mécanique j’étais plus nuancé, autant avec "Le Miel et les Abeilles" je le suis beaucoup moins.

Revoir cet épisode est une véritable purge. En tout cas, ce fut le cas pour moi. Alors peut-être y trouveras-tu un intérêt, par exemple si tu te considères comme un archéologue de la télé en quête de fossiles audiovisuels, ou si tu as un attachement tout particulier aux séries AB, ou encore si tu veux prouver scientifiquement que le vide peut être compressé en 26 minutes d’épisode.

Mais entre nous et en toute franchise, ce premier épisode, c’est du néant en barre. Alors, je vais tout de même tenter de te trouver quelques aspects positifs :

  • La série est une capsule temporelle des années 90 et des relents des années 80, avec des fringues criardes (surtout la robe de chambre du padre) et du kitch.
  • Si tu regardes cet épisode, tu peux dire que tu as survécu à une expérience extrême.
  • Mallaury Nataf a malgré tout un joli sourire. C'est maigre, mais on se console comme on peut.

Les points négatifs ? Alors là, il y en a à foison :

  • Un scénario aussi dense qu'un épisode de "Dora l'exploratrice". Et encore je pense pouvoir me cultiver bien plus avec Dora.
  • Des personnages qui existent uniquement pour tourner autour de Lola comme des mouches autour d'une crotte. Bon et encore c'est le concept de la série... mais quel concept de merde !
  • Un humour douteux servi avec des rires enregistrés. Il valait mieux qu'ils soient enregistrés, imagine un peu le truc en live. On aurait entendu les mouches voler dans le public... les mouches à merde, on y revient !
  • Une ambiance générale où tout le monde flirte avec tout le monde, c'est gênant et malsain.

En résumé ? "Le Miel et les Abeilles" n'est pas une comédie romantique pétillante, ni une série drôle et encore moins une série dont on a envie de voir la suite.

Est-ce que je vais continuer la série après ce pilote ? Mais enfin, bien sûr que non ! Saut si un habitant de Brison-Saint-Innocent me le demande gentiment.

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