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"Dead like me" conte les aventures d'une jeune fille de 18 ans, Georgia "George" Lass, qui dès le premier épisode est victime d'un accident mortel des plus rocambolesques. Lors de sa pause déjeuner, George se promène dans la rue lorsqu'elle est heurtée de plein fouet par la lunette des toilettes de la station Mir qui faisait son entrée dans l'atmosphère. Une mort des plus originales qui va marquer le début de la nouvelle vie de George. Elle se réveille et est prise en charge par un petit groupe. Elle va apprendre que pour elle, il n'y a ni Paradis, ni Enfer mais un nouveau métier de faucheurs d'âmes. Elle est donc une "non-morte", une entre-deux, une faucheuse d’âme spécialisée dans les morts violentes (suicides, accidents, meurtres, etc.).
Petite explication sur les missions de ce travail : à chaque début de journée Rube (le boss) donne un post-it à chaque membre de son équipe, où est inscrit une liste de personnes dont l'âme doit être fauchée. Ensuite, il suffit de repérer le futur défunt et de le toucher juste avant l'instant fatidique pour récupérer son âme et ainsi le guider vers un autre monde. Tout ça en étant plus rapide que les "Gravelings" (Sépulcreux), bêtes à l'aspect Gollumesque, qui sont là pour provoquer la mort. George et ses acolytes vivent parmis les humains auxquels ils ont emprunté des corps pour pouvoir se mêler le plus facilement possible à la population.
Informations sur
- Nom original de la série Dead like me
- Créateur Bryan Fuller
- Dates 2003-2004
- Genre Comédie dramatique
- Pays de production États Unis
- Chaîne(s) de diffusion originale Showtime
- Chaîne(s) de diffusion française Canal Jimmy, France 4
- Nombre de saison(s) 2
- Nombre d'épisodes 29
- Durée 45 minutes
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Six Feet Under, Huff...
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Critique
Dead like me est une série où l’on rit très souvent, mais elle est également une série dramatique qui nous place devant le drame qu'est un deuil.
Tout au long de la série, nous suivons les parents et la petite soeur de George, qui essayent tant bien que mal de survivre suite au décès tragique de leur fille et soeur. La série nous montre comment le deuil est vécu par les proches et particulièrement la famille mononucléaire.
A l'époque où nous vivons, vivre un deuil est un acte des plus compliqués, il ne faut pas montrer ses sentiments, il faut se cacher, masquer sa souffrance, etc. Les rites qui accompagnaient le deuil autrefois tendent à disparaître et ce, au profit d'une mort aseptisée et cachée. Dead like me est certes une série à l'humour décalé, mais elle sait prendre le spectateur et le mettre face à la réalité et à la dureté de la vie. Tout comme Six feet under, Dead like me n'est pas uniquement une série sur la mort, mais bel et bien une série sur la vie et sur la beauté de celle-ci.
Ici, la mort est un moyen de tout recommencer, de reconstruire sa "vie". George va reconstruire sa vie avec un nouveau métier, des nouveaux amis et une nouvelle famille ; parallèlement sa famille va réapprendre à vivre suite au décès de leur fille.Et ce que cette série nous fait bien comprendre, c'est le pouvoir réel du deuil. Il est une étape essentielle, une épreuve à surmonter suite à la perte d'un proche, mais qui doit être fait afin de pouvoir se reconstruire et donner un nouveau sens à sa vie...
Dead like me n'est donc en rien une série déprimante, au contraire elle est une série qui dédramatise la mort, la rend drôle et prend littéralement à contre-pied les tonalités tragiques que d'autres séries nous serviraient à pleine cuillère.
L’Angleterre connaît un drame sans précédent. Les morts reviennent à la vie et attaquent la population. Leur nombre s’accroît au fur et à mesure ne laissant qu’une infime chance aux survivants de s’en sortir. Une poignée de personnes ignore encore le massacre qui fait rage dans toute l’Angleterre. Il s’agit des membres de l’émission de télé-réalité "Big Brother". Les 7 participants et quelques membres du staff de l’émission se retrouvent vite confrontés à leur pire cauchemar...
Informations sur
- Nom original de la série Dead set
- Créateur Charlie Brooker
- Dates 2008-2008
- Genre Horreur Zombies
- Pays de production Royaume Uni
- Chaîne(s) de diffusion originale Channel 4
- Chaîne(s) de diffusion française CinéCinéma Frisson, Arte
- Nombre de saison(s) 1
- Nombre d'épisodes 5
- Durée 45 minutes + 30 minutes
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The Walkind Dead.
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Critique
C’est l’illustre philosophe anglais Thomas Hobbes qui disait "homo homini lupus" ("l’homme est un loup pour l’homme"), en d’autres termes l’homme est capable du pire et ce même envers ses semblables. Cette citation colle parfaitement à la série horrifique que Channel 4 a diffusée sur son antenne en octobre 2008.
Au fil des 5 épisodes on a l’occasion de rencontrer des personnages à la fois attachants et détestables. Détestables car dès qu’il s’agit de survie, l’homme devient un être exécrable prêt à tout pour sauver sa vie et ce au péril de la vie des autres. Les zombies qui sont eux à "l’état de nature" n’ont aucune règle. Un rapprochement peut allègrement être fait avec les survivants qui eux aussi sont tentés d’outrepasser les règles pour survivre. Les zombies et les survivants s’entretuent et pourtant ils ne sont pas si différents les uns des autres. Je n’irai pas plus loin dans cette pseudo analyse philosophique de "l’état de nature" des zombies et des hommes en danger car là n’est pas le propos de cette critique. Je tenais simplement à pointer du doigt que Dead set a su reprendre intelligemment les clés qui font un bon film de zombie.
Dead set nous plonge donc habilement dans un huis clos où scènes gores et scènes psychologiques sont remarquablement entremêlées. Les adeptes de films sur les morts-vivants se délecteront devant la série qui ne lésine pas sur les litres d’hémoglobine versés, sur les démembrements, sur les explosions de crâne ou encore sur les tripailles à l’air.
A côté de cette touche crade et à la limite du soutenable par moment, le show alimente parfaitement la psychologie de ses personnages. Ces derniers perdent le contrôle à tour de rôle et il est très intéressant de les voir se quereller, se rapprocher et se manipuler les uns les autres.
Mais ce qui fait l’originalité de la mini-série est bien entendu le lieu où se déroule l’action. Imagine si en 2001 lorsque Loft Story était diffusée, des zombies avaient attaqué le plateau pour dévorer et écarteler Loana, Aziz ou Jean-Edouard... qui n’en a pas rêvé ? Avoue que si tu n’y as pas pensé, ça aurait pu être bien fun dans la piscine !
Il fallait quand même y penser, et c’est Charlie Brooker, le créateur de Dead set, qui nous offre cette idée saugrenue mais des plus intéressantes surtout à la fin quand on voit la télé diffuser les images en direct du loft, ce dernier étant ravagé laissant les zombies errer parmi des flaques de sang. Une bien belle image de notre société gouvernée par les médias et les trop nombreuses émissions débilitantes que sont les shows de télé-réalité.
Nick George est un talentueux avocat de la ville de New York. Suite à la mort douteuse de son père, il hérite du cabinet de ce dernier et plus particulièrement des Darling. Les Darling sont une famille opulente qui règnent d’une main de maître sur la Big Apple. Enclins aux abus et aux affaires suspectes, ils se doivent d’avoir le meilleur des avocats. Ayant un passé en commun avec cette famille, Nick relève le défi et se retrouve sur les traces de son père pour le meilleur et surtout pour le pire avec les Darling...
Informations sur
- Nom original de la série Dirty sexy money
- Créateur Craig Wright
- Dates 2007-2008
- Genre Drame
- Pays de production États Unis
- Chaîne(s) de diffusion originale ABC
- Chaîne(s) de diffusion française Canal +, TF1
- Nombre de saison(s) 2
- Nombre d'épisodes 23
- Durée 42 minutes
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Critique
Personnellement, je me suis jeté sur cette série les yeux fermés dès que j’ai vu la composition du casting. Le simple nom de Peter Krause m’aurait suffit. Après m’avoir séduit et entièrement conquis dans son rôle de Nate Fisher dans la merveilleuse série Six feet under, je tenais tout particulièrement à suivre les traces de cet acteur. Le reste du casting est pas mal non plus avec entre autres Donald Sutherland, un grand (tant par la taille que par le jeu d’acteur) comédien qui n’est plus à présenter, William Baldwin, Blair Underwood, Zoe McLellan, Lucy Liu, Samaire Armstrong... bref que de beaux noms du petit et du grand écran.
Et pourtant, la série s’est vite essoufflée, comme quoi le casting ne fait pas tout. Le travail des scénaristes est très important et ici, ils n’ont pas su décoller et nous offrir quelque chose de différent de ce qu’on avait déjà pu voir ici et là. En effet, ces dernières années, des séries telles que Desperate housewives ou Ugly Betty ont apporté de l’eau au moulin dans le genre des dramédies. Dirty sexy money, quant à elle, s’est calquée sur ces dernières tout en empruntant au soap, version un peu plus trash. Donc au final, rien de très novateur, ça se suit sans pour autant transcender le téléspectateur.
Dans le monde des affaires douteuses, de la manipulation et d’un machiavélisme exacerbé, Dirty sexy money aurait mieux fait de s’inspirer de Profit qui avait su révolutionner le genre quelques années plus tôt. Pour cela, il fallait oublier l’aspect comédie, virer le personnage de Jeremy Darling (Seth Gabel) qui n’est qu’un boulet en puissance, et s’orienter vers des affaires politiques, financières encore plus tordues et malsaines. Une série qui n’aurait alors pas eu sa place sur ABC, peut-être plus sur une HBO ou une FX.
En résumé, Dirty sexy money est une série décevante malgré des acteurs et des actrices (petit bémol pour Lucy Liu qui semble jouer de la même manière chacun de ses rôles) de qualité. A regarder si tu ne sais pas quoi faire et si comme moi tu es un fan de Peter Krause.
- Bande originale
Duo de Maîtres est une série qui raconte le quotidien de deux avocats à Berlin : Felix Edel et Sandra Starck. Ils se sont associés après avoir longtemps été concurrents. Cependant tout les oppose. Félix est à la fois décontracté et impulsif, tandis que Sandra est douce et sévère. Ensemble, ils font tout pour que justice soit faite.
Informations sur
- Nom original de la série Edel & Starck
- Créateur Marc Terjung
- Dates 2002-2005
- Genre Drame Judiciaire
- Pays de production Allemagne
- Chaîne(s) de diffusion originale Sat.1
- Chaîne(s) de diffusion française 13ème Rue, France 3, NRJ12, TMC
- Nombre de saison(s) 4
- Nombre d'épisodes 52
- Durée 42 minutes
-
Critique
Duo de Maîtres est une série de qualité qui a été récompensée maintes et maintes fois en Allemagne en 2002 et 2003 :
- - Prix de la télévision allemande pour la meilleure série en 2002.
- - Prix du meilleur acteur de série TV pour Christoph M. Ohrt en 2002.
- - Prix de la télévision bavaroise pour Rebecca Immanuel et Christoph M. Ohrt en 2003.
- - Nomination "Adolf-Grimme-Preis" pour la meilleure série en 2003.
Les personnages sont attachants et drôles et sont un peu chacun de nous. Les acteurs principaux comme les acteurs secondaires jouent justes et à la perfection. C’est une série où l’humour est présent à chaque épisode et qui ne manque pas de rythme. On y parle de la différence entre les hommes et les femmes, des relations humaines, de l’amitié, de l’amour bien sûr mais aussi de thèmes un peu plus grave comme par exemples l’euthanasie, les filles mère...
Cette série est un vrai moment de détente et de pur bonheur... le remède contre le stress quotidien !
A noter qu'il n’y a pas de bande-son de rires en voix off, comme on peut le voir dans une série comme Friends, ce qui est d’autant plus appréciable car l’humour et le rire sont pour le coup spontanés.
A la suite d’une prise d’otages qui a mal tourné dans un lycée de Buenos Aires quatre étudiants ont trouvé la mort dans un incendie accidentel. Cinq ans plus tard, on retrouve le corps carbonisé du professeur à l’origine de cette prise d’otages. A côté du corps se trouvent deux pierres tombales où sont inscrits deux noms, celui de Renzo Márquez et de Laura Santini. Le premier était intervenu lors de la prise d’otages qui avait mal tournée et était en partie responsable du drame qui avait suivi.
Laura, quant à elle, est une psychologue dont un des patients se trouvait être un des étudiants. L’implication de ces deux personnes dans ce dramatique accident va les réunir 5 ans plus tard dans une affaire où des morts suspectes vont s’avérer être toutes liées à un seul et même point...
Informations sur
- Nom original de la série Epitafios
- Créateur Marcelo Slavich Walter Slavich
- Dates 2004-2004
- Genre Drame Policier Horreur
- Pays de production Argentine
- Chaîne(s) de diffusion originale HBO
- Chaîne(s) de diffusion française Jimmy, Canal+, Paris Première
- Nombre de saison(s) 2
- Nombre d'épisodes 26
- Durée 45 minutes
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Critique
La qualité de réalisation et la qualité du scénario d'Epitafios sont tout à fait impressionnantes. Il faut dire que pour ce dernier ce n’était pas franchement évident étant donné que le visage du serial killer est dévoilé dès le quatrième épisode. Mais cela n’empêche pas la série d’avancer et au contraire, la seconde moitié de la saison est beaucoup plus alléchante que la première.
Tout ce qui fait le succès d'une bonne série policière y est présent :
- - des cliffanghers à chaque fin d’épisodes pour tenir le spectateur en haleine ;
- - des rebondissements à tout bout de champ tout au long des épisodes ;
- - des meurtres (ils n’y sont pas allés à la légère, le sang coule, les têtes tombent et la panique gagne même les plus intrépides des personnages) ;
- - une musique stressante et oppressante s’installe dès que le Mal entre en jeu ;
- - des lieux lugubres propices au bon déroulement des méfaits du tueur...
Les scènes de meurtre sont un point essentiel de la série. C’est à ce moment précis que l’on découvre réellement le sadisme et toute la noirceur et la haine qui émane du serial killer. Il faut dire que les idées de tortures sont ingénieuses et d’une intense brutalité.
Tous ces éléments te présentent une série que l’on pourrait qualifier de chef d’œuvre, cependant il y a quelques points qui apparaissent comme agaçants. En effet, de nombreux clichés et imperfections hantent Epitafios.
La question que je me suis posé dès que le tueur est apparu à l’écran est la suivante : pourquoi faut-il qu’un serial killer soit toujours présenté comme quelqu’un de foncièrement atypique tout en étant montré de la même façon dans toutes les fictions ? Oui, tu l’auras compris le tueur est quelqu’un de maniaque, de sadique et qui aime qu’on l’admire. Certes ça paraît logique, ce n’est pas un serial killer pour rien, il est psychologiquement dérangé. Mais ce n’est pas là que se pose ma contrariété. Encore une fois, le serial killer aime se promener torse nu dans son appartement (le culte du corps), il aime la musique classique qu’il écoute le volume au maximum et son seul lien avec la réalité se trouve être son rat. Sans oublier l’élément incontournable : on ne l’attrape jamais, il passe toujours à 2 centimètres des héros mais ceux-ci ne le voient même pas. Ce dernier élément devient assez énervant quand il y a 13 épisodes d’une heure chacun, mais il faut bien faire durer le suspens.
Epitafios n’est pas une série qui restera à jamais dans les mémoires mais elle vaut le détour car je pense qu’elle peut chambouler la donne pour ce qui est des séries policières / thriller.
Yach Vilier et Boris Constantine travaillent tous les deux à la brigade de la PJ de Paris sous les ordres du Commandant Léa Legrand. Tous les trois ont un passé en commun. Cinq ans plus tôt, lors d’une enquête, un drame les frappe et fait voler en éclats leur amitié. A présent, tout n’est que rapport de force et lorsque leur passé refait surface les blessures de l’époque s’ouvrent à nouveau...
Informations sur
- Nom original de la série Flics
- Créateur Olivier Marchal
- Dates 2008-2011
- Genre Policier
- Pays de production France
- Chaîne(s) de diffusion originale TF1
- Chaîne(s) de diffusion française TF1
- Nombre de saison(s) 2
- Nombre d'épisodes 8
- Durée 52 minutes
-
Critique
Une saison 2 a vu le jour en 2011, 3 ans après la fin de la saison 1.
Il est rare que la Crypte s’intéresse aux séries françaises et pourtant tout n’est pas à jeter dans la fiction française, bien au contraire. Évidemment nous ne nous retrouvons pas face aux mastodontes que peuvent être les fictions télévisuelles américaines ou anglaises mais cela ne doit pas nous empêcher de jeter un œil sur ce qui se fait du côté de chez nous. J’ai donc décidé de vous présenter Flics, une série policière qui a été diffusée sur TF1 durant l’automne 2008.
Qui dit série policière française ne dit pas nécessairement Nestor Burma, Julie Lescaut, Commissaire Moulin ou autres Navarro, même si au départ la peur de se retrouver devant une énième série conçue pour la ménagère de moins de 50 ans plane au dessus du téléspectateur telle l’épée de Damoclès.
En se penchant de plus près sur la série, deux choses m’ont attirées. Tout d’abord la présence de Frédéric Diefenthal que j’avais beaucoup apprécié dans deux séries de l’hexagone, à savoir dans la saison 1 de Clara Sheller et dans David Nolande. Puis, le nom de l’instigateur du show, Olivier Marchal, qui s’est illustré au cinéma notamment avec Gangsters et 36 Quai des Orfèvres. Voilà de quoi faire potentiellement de Flics une bonne série policière. Mais ce beau tableau s’est retrouvé entaché par un désaccord de production.
En effet, la série était au préalable prévue pour être diffusée sur Canal + et d’après les dires d'Olivier Marchal Flics devait être un The shield à la française, une série policière trash et éviter ainsi le monde édulcoré des shows policiers français. Mais TF1 a pointé le bout de son nez en montrant son intérêt pour la série. Elle a acheté les droits et a imposé ses idées afin que Flics soit plus adaptée à la cible de la chaîne. Au final, Marchal a montré son mécontentement mais pour tout vous dire Flics a peut-être été gâchée mais il reste que c’est une série policière de qualité qui va à l’encontre de ce qu’on a l’habitude de voir dans les productions de nos chaînes hertziennes.
Flics est une série sombre qui évolue dans un Paris triste et maculé à l’image des deux héros charismatiques que sont Yach et Boris. C’est d’ailleurs la noirceur et la cruauté qui habitent ces deux personnages qui rend le show intéressant. Yach est un homme qui s’autodétruit par l’abus d’alcool, la violence et la soif de vengeance. Quant à Boris, il est au bout du chemin. La vie n’a plus de sens, il est dépressif et sa seule échappatoire est sa propre autodestruction en commettant l’inévitable, le suicide. Deux êtres torturés attachants que l’on se plait à voir s’entretuer.
Les points négatifs, car il y en a, restent principalement le jeu de certains acteurs qui surjouent. Je parle principalement de Catherine Marchal (Léa Legrand) et Guy Lecluyse (Breunière) qui ne m’ont pas convaincu ici. Je ne remets pas en cause leur qualité de comédien dans l’ensemble de leur carrière mais uniquement dans Flics où je ne les ai pas trouvé justes dans une interprétation qui se voulait dramatique.
Et qu’est-ce qu’une fiction sans bande sonore ? Pas grand chose, mais ce que je sais pertinemment c’est que la musique de la série et les ambiances sonores n’étaient pas des plus heureuses. L’omniprésence du piano et autres musiques dramaturgiques sont lassantes et trop de Calogero tue le Calogero... Les fans de Calogero diront que je suis mauvaise langue et que je n’y connais rien en musique. Certes mais entendre la musique de Calogero toutes les 5 minutes que ce soit en fond sonore ou à travers la sonnerie de portable de Yach, il y a forcément saturation à un moment. Et pour moi, ça n’a pas loupé ! Je n’irai pas plus loin dans cette tirade sur Calogero car ce n’est pas le sujet de cette critique.
Pour revenir sur l’entité Flics, je conseille vivement à toutes les personnes qui aiment à cracher sur les séries françaises de jeter un œil à cette fiction. Au pire si vous n’aimez pas, vous n’aurez perdu que quelques petites heures de votre vie et au mieux vous aurez découvert une série intéressante qui vous fera peut-être changer d’avis sur les fictions françaises. Pour ma part, j’ai passé un bon moment. La série n’arrive pas à la cheville d’un The shield ou d’un The wire mais c’est un début prometteur pour les séries télévisées françaises qui, si elles le veulent, peuvent offrir aux téléspectateurs un divertissement de qualité et qui change.
Derek Barnes, avec son ami Jason, s’occupe d’un site Web entièrement dédié aux phénomènes paranormaux et à l’occulte. Son frère jumeau est décédé deux ans auparavant, et ce drame l’affecte encore aujourd’hui. Avec son équipe, Chloé, Lan et Jason, il part à la poursuite des phénomènes les plus étranges, et espère ainsi comprendre ce qui a bien pu arriver à son frère dans cette mort inexpliquée.
Informations sur
- Nom original de la série Freakylinks
- Créateur Gregg Hale Tommy Thompson David Goyer
- Dates 2000-2001
- Genre Fantastique
- Pays de production États Unis
- Chaîne(s) de diffusion originale FOX
- Chaîne(s) de diffusion française M6, Série Club
- Nombre de saison(s) 1
- Nombre d'épisodes 13
- Durée 42 minutes
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Critique
Freakylinks est une série qui aurait dû avoir un grand succès. La série a été produite par les créateurs du Projet Blair Witch en 2000, c’est-à-dire un an après le succès de ce film. Comme pour ce dernier, la production avait misé sur le buzz, avec la création d’un site Web tenu par un certain Derek Barnes qui racontait ses aventures en rapport avec le paranormal. Le taux des visites était considérable, et c’est donc à la première de la série que les internautes se sont rendus compte que le site n’était en fait qu’un moyen de promotion à cette nouvelle série : Freakylinks.
Malheureusement, l’engouement qu’il y a eu autour de ce faux site et de la série ne s’est pas réellement concrétisé, et la FOX a décidé d’interrompre la production de la série au bout de 13 épisodes.
Certes Freakylinks n’est pas la série qui a marqué toute une génération. Elle n’est pas la série culte par excellence, mais elle fait partie de ces séries qui sont appréciables de par leurs personnages qui sont attachants, leurs histoires qui évoquent des mondes étranges, et tout simplement par la fraîcheur de la série.
Notons aussi que celle-ci a été diffusée en France à une époque où nous étions submergés de séries fantastiques qui n’étaient pas des plus intéressantes ou du moins qui se ressemblaient toutes les unes les autres. Freakylinks avait ce quelque chose de novateur, et puis il faut avouer que c’était agréable de pouvoir se replonger dans l’univers du Projet Blair Witch avec la caméra embarquée...
En Irak, la guerre bat son plein. Evan Wright, un journaliste pour le magazine Rolling Stone, suit les missions du Premier Bataillon de Reconnaissance des Marines durant 40 jours. Il vit avec eux les joies, les peines, les moments difficiles, les galères et les pertes amies et ennemies. Le conflit irakien vu de l’intérieur ne vous laissera pas insensible.
Informations sur
- Nom original de la série Generation kill
- Créateur David Simon Ed Burns
- Dates 2008-2008
- Genre Drame Guerre
- Pays de production États Unis
- Chaîne(s) de diffusion originale HBO
- Chaîne(s) de diffusion française OCS Max, AB1, NT1
- Nombre de saison(s) 1
- Nombre d'épisodes 7
- Durée 60 minutes
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-
Critique
Il est difficile de juger le travail que des réalisateurs et des scénaristes font lorsqu’il s’agit du thème délicat qu’est celui de la guerre. Il serait également trop complaisant d’aduler le travail de ceux-ci car ils ont traité d’un drame qui touche notre monde. Ce postulat dichotomique s’appuie parfaitement sur ce que j’ai pu ressentir en regardant l’intégralité de Generation kill.
En effet, j’ai à la fois aimé la série pour traiter remarquablement d’un sujet aussi délicat que ce conflit irakien version 2003 et à l’inverse j’ai détesté la série pour sa facilité à entrer dans le scabreux et le politiquement incorrect.
Le ton grossier à la limite du primitif ne m’a pas choqué mais il m’a plutôt déçu. Les premiers épisodes se focalisent sur ces personnages hauts en couleur en en faisant des personnages exécrables. Certes ils sont loin de leur famille et de leurs amis, et ils évoluent dans un monde chaotique où la mort les attend à chaque virage entreprit par leur humvee. Pour autant, je trouve qu’il aurait été préférable d’éviter de tomber dans cette facilité qui pour le coup sert habilement HBO en offrant à la fois sexe et violence.
Ce constat n’est heureusement pas ce qu’il faut retenir en sortant du visionnage des 7 épisodes de la série. Il y a bel et bien un discours derrière tout ça et c’est au fil des épisodes que l’on découvre le véritable intérêt du show. À force de passer du temps avec ces militaires, on finit évidemment par s’attacher à eux et à déceler que ces petits cons du début sont des êtres humains qui sont dotés d’une intelligence parfois pas si éphémère que cela. Bien entendu on a les bonnes caricatures avec les demeurés du fin fond du Texas qui ne comprennent rien à la vie.
En plaçant cela dans un contexte feuilletonesque, il est difficile de ne pas rire. Pourtant le rire se transforme très vite en consternation lorsque ces mêmes gros bourrins se mettent à faire du chiffre, tuer un maximum de personnes que ce soit des militaires, des civils ou des animaux. La tragédie du conflit de guerre est bel et bien présente et elle nous frappe de plein fouet à plusieurs reprises. Je tire mon chapeau à la scène finale où tous les membres du Bataillon se retrouvent autour d’une vidéo retraçant ce qu’ils ont vécu lors de leur périple. A la fois touchant et révélateur de ce drame qui frappe l’Irak depuis bien trop longtemps. Les acteurs ont également leur part belle à cette fin toute en émotion.
Au final, Generation kill est une bonne série qui a su au fil des épisodes me convaincre, me toucher et me plaire. Je la conseille vivement aux fans de fictions en rapport avec le thème de la guerre et notamment à ceux qui ont pu apprécier le génialissime Full metal jacket de Stanley Kubrick. Une touche de sincérité que j’ai pu retrouver dans ces deux fictions même si pour Generation kill j’ai eu plus de difficultés à rentrer dedans.
A noter que la mini-série a été adaptée pour HBO par David Simon et Ed Burns (Sur écoute), deux noms qui suffiront à certains pour se lancer les yeux fermés dans Generation kill.
- Bande originale
Ghost Squad était une unité secrète chargée d’enquêter sur la corruption policière. Elle a été officiellement dissoute en 1998. Mais des rumeurs de son existence persistent...
Amy Harris, jeune détective de la police anglaise, se retrouve impliquée dans une sale affaire qui mêle des officiers de police. Elle enquête sur cette affaire ce qui l’a conduit par la suite à intégrer l’unité Ghost Squad.
Informations sur
- Nom original de la série The Ghost Squad
- Créateur Tom Grieves
- Dates 2005-2005
- Genre Drame Policier
- Pays de production Royaume Uni
- Chaîne(s) de diffusion originale Channel 4
- Chaîne(s) de diffusion française Canal +
- Nombre de saison(s) 1
- Nombre d'épisodes 8
- Durée 45 minutes
-
Critique
La liste des séries policières est longue et il semble difficile d’en faire le tour. Parmi les copshows qui fleurissent à foison, outre-Atlantique notamment, il est possible de découvrir de temps en temps des petites perles qui méritent vraiment de s’arrêter dessus et de prendre le temps de les regarder. Tel est le cas avec Ghost Squad qui ne dure malheureusement que 8 petits, trop petits, épisodes !
La série est un vrai bijou proposant aux téléspectateurs de découvrir une face cachée des forces de l’ordre. Certes, il n’y a rien de novateur à suivre les aventures de ripoux. Néanmoins, Ghost Squad ne s’arrête pas seulement à nous présenter des flics qui abusent du système, elle s’attache, par le biais de son personnage principale, Amy, à nous dévoiler un peu plus les abus et surtout comment une cellule secrète est capable d’infiltrer les brigades de police pour faire tomber les policiers criminels. La mise en scène et le déroulement du scénario est la plupart du temps bien amené, ce qui a pour finalité de déstabiliser le téléspectateur qui ne sait plus sur quel pied danser. Ce policier est-il foncièrement mauvais ? Y a-t-il une once de bon jugement dans ce qu’il a fait ? La Ghost Squad ne va-t-elle pas trop loin ? Des questions qui nous taraudent à chaque épisode et qui permettent fondamentalement d’adhérer à la série.
L’autre aspect positif est le personnage d’Amy. Ce brin de jeune femme est des plus charmants, et au fil des épisodes il est difficile de ne pas s’inquiéter des situations délicates dans lesquelles elle évolue. Elaine Cassidy (Harper’s Island), l’interprète d’Amy, nous livre un très bon jeu d’acteur, au même titre que Jonas Armstrong (Robin des bois), Pete dans la série, même si celui-ci se fait plus rare.
Une séries policière très agréable à suivre et qui aurait mérité une saison 2 pour approfondir le métier difficile dans lequel est plongée Amy et également pour développer les relations entre les personnages principaux. Une adaptation américaine aurait dû voir le jour en 2006 sur la Fox. De son côté, France 2 devrait proposer une adaptation française prochainement, en espérant qu’elle s’inspirera amplement de sa consœur d’outre-Manche.
Au large de Seattle se situe l’île Harper, une île au passé macabre ayant été le lieu d’un massacre. Sept ans plus tard, Henry Dunn retourne sur cette île pour se marier avec Trish. Il est accompagné de sa famille, ses amis et sa meilleure amie, Abby Mills, dont la mère avait été une victime du tueur en série. Alors que tous pensent passer un moment magique et rempli de bonheur, la mort frappe à nouveau ne laissant que peu de chance à Henry et son entourage. Une lutte pour rester en vie s’engage alors sur l’île...
Informations sur
- Nom original de la série Harper's Island
- Créateur Ari Schlossberg
- Dates 2009-2009
- Genre Horreur
- Pays de production États Unis
- Chaîne(s) de diffusion originale CBS
- Chaîne(s) de diffusion française W9
- Nombre de saison(s) 1
- Nombre d'épisodes 13
- Durée 42 minutes
-
Si tu as aimé cette série, tu aimeras aussi
Slasher, Scream, The Following, The Purge, Souviens-toi l'été dernier...
-
Critique
Une série d’horreur, je dis "oui", une série avec des blondinettes qui se font étriper, je dis encore "oui", une série avec un gros méchant qui prend un malin plaisir à trucider tous les habitants d’une île, je dis toujours "oui", mais alors une série de 13 épisodes dont plus des trois quarts des intrigues sont dignes d’une piètre série pour adolescents, je dis "faut pas pousser !". Il n’y a pas écrit "j’ingurgite tout ce que vous diffusez, alors rassasiez-moi !". Et malgré tout, j’ai regardé la série, et dans son intégralité.
Pourtant, en lisant le synopsis de Harper’s Island, je me disais qu’il y a avait la possibilité de faire quelque chose d’original, de malsain et de tenir en haleine durant 13 épisodes le badaud qui passerait devant son téléviseur le soir de la diffusion du pilote. Cela aurait pu être le cas, mais pour cela il aurait fallu réduire le nombre d’épisodes à 2, allez soyons indulgent, 3.
Dans ce cas, il aurait tout simplement été bon d’en faire un téléfilm. Ainsi, les moments d’angoisse que la série essayait, tant bien que mal, de faire passer aurait pu avoir une autre portée. Car dans le développement de la série, les instants propices aux frayeurs, frousses et autres affolements propres au genre sont bien présents mais ils sont malheureusement entachés par des histoires annexes bien souvent peu intéressantes. Par exemple, que Christopher (Matt Barr) et Cal (Adam Campbell) se fassent la gué-guerre pour la belle Chloé (Cameron Richardson) n’a que peu d’intérêt.
Autre exemple et pas des moindres, car certainement le plus insipide de l’histoire, c’est tout l’arc développé autour de la mallette d’argent et des distensions que celle-ci peut causer à l’intérieur du groupe. Oui, on se doute que devant une telle somme d’argent, l’être humain devient cupide, méprisable et égoïste, pas besoin de s’éterniser sur ce genre de détail qui, au final, n’apporte rien de bien concret au scénario. Il aurait été bon de mettre ces quelques éléments de côté et de détailler plus amplement la personnalité du tueur, d’approfondir le ressenti et donc toute la psychologie amenée par les angoisses de chacun dans cette lutte contre le Mal.En d’autres termes, il aurait fallu creuser ce jeu de massacre plutôt que de l’enrober d’une montagne de faits qui ternissent le récit. Et même si ces faits permettent de présenter les liens entre les personnages, pas besoin de s’éterniser. Le genre horreur-épouvante-drame est bien plus efficace quand il met en exergue les émotions des personnages.
A présent, venons-en aux personnages. En plus de nous dévoiler une psychologie de bas étage, voire de comptoir du PMU du village paumé au fin fond de la Creuse (le Gers marche bien aussi !), Harper’s Island est desservie par une interprétation bien souvent approximative. Je ne dis pas que les acteurs sont mauvais, ce serait faire preuve de mauvais esprit de ma part. Je dis simplement que pour avoir déjà vu Elaine Cassidy (Ghost squad), Christopher Gorham (Jake 2.0, Ugly Betty) ou encore Jim Beaver (Deadwood) dans d’autres shows et avoir apprécié leur prestation, Harper’s Island a là aussi échoué.
Elaine Cassidy dans Harper's Island
Pour les acteurs cités précédemment cela passe encore mais pour d’autres, la copie est à revoir. Il faut dire que jouer l’acteur quand on a un personnage aussi intéressant qu’un bâtonnet de surimi dans un banana split, il n’y a rien à faire si ce n’est lire ses répliques et passer pour un con !
Comment ça je suis dur ? Pour tout te dire j’ai été vraiment déçu par la tournure qu’a prise la série. Le premier épisode m’avait fait une assez bonne impression. Il mettait bien en place les choses et démarrait tranquillement avec des meurtres originaux. Mais voilà, la suite de la série n’a pas été du même acabit et au fil des épisodes, je me suis vu déchanter. Là où de mauvais films d’horreur réussissent au moins à me faire rire, Harper’s Island n’a su suscité que l’ennui en moi.
Dommage, l’idée était là. Au final, rien de transcendant et pas grand-chose à retenir. Copie à revoir ! Et si vous voulez regarder une série avec un serial killer je vous conseille plutôt de vous jeter sur Epitafios, une série autrement plus recherchée.